La BAD prévoit une stabilisation de la croissance en Afrique autour de 4% en 2023 et 2024 ainsi qu’un reflux de l’inflation (Rapport).
L’institution estime que les perspectives de croissance à moyen terme du continent sont soumises à d’importants vents contraires, dont un fort ralentissement de l’économie mondiale, la persistance de l’inflation et le resserrement prolongé des conditions financières.
Le taux de croissance économique moyen de l’Afrique devrait se stabiliser à autour de 4% entre 2023 et 2024, dépassant ainsi les moyennes mondiales de 2,7% et 3,2% prévues au cours des mêmes exercices, a estimé la Banque africaine de développement (BAD) dans un rapport publié jeudi 19 octobre.
L’institution financière panafricaine a précisé que le PIB du continent devrait enregistrer une croissance moyenne de 4% en 2023 et 3,9% en 2024, contre 3,8% en 2022.
La région de l’Afrique de l’Est devrait connaître la plus forte croissance en 2023 et en 2024 respectivement à 5 et 5,4%, devant l’Afrique centrale (4,3% en 2023 et 4,2% en 2024), l’Afrique de l’Ouest (4,1% et 4,3%), l’Afrique du Nord (4,3% et 3,4%) et l’Afrique australe (2,3% et 2,8%).
Intitulé « Performance et perspectives macroéconomiques de l’Afrique 2023 », le rapport indique cependant que les perspectives de croissance à moyen terme du continent sont soumises à d’importants vents contraires, dont un fort ralentissement de l’économie mondiale, la persistance de l’inflation, le resserrement prolongé des conditions financières mondiales, le coût élevé du capital, les dépréciations des monnaies nationales, la baisse des flux financiers, les pertes et dommages continus dus au climat, les tensions géopolitiques et une nouvelle escalade du conflit russo-ukrainien.
La BAD a souligné d’autre part que l’inflation en Afrique devrait passer d’une moyenne de 13,8% en 2022 à 13,5% en 2023, avant de tomber à 8,8% en 2024, soit un niveau en dessous des 9,1% enregistré avant l’épidémie du coronavirus en 2019 et de la moyenne de 9,6% enregistrée entre 2014 et 2018.
Au niveau régional, l’inflation restera forte en Afrique de l’Est en raison de la persistance des contraintes d’approvisionnement, de l’impact du changement climatique, des conflits et de l’incertitude politique affectant certains pays de la région.
L’Afrique centrale connaîtra une inflation relativement stable et faible, projetée à 5,7% en 2023, reflétant en partie les politiques monétaires coordonnées et les avantages relatifs à une monnaie régionale stable.