Pendant que les étudiants de Thiès exigent l’achèvement des chantiers de l’université, ceux de Bambey peinent à voir des constructions sorties de terre depuis un bon bout de temps. Une situation qui a fini par plonger l’université Alioune Diop de Bambey dans des grèves cycles interminables.
Tout de même, les pensionnaires de l’Uadb peuvent compter sur le soutien de certains leaders d’opinion. C’est le cas pour Guy Marius Sagna. L’activiste ne cache pas sa peine de voir ses frères, sœurs, filles et fils vivre une telle situation.
“Je suis étudiant de l’université Alioune Diop de Bambey”
Guy Marius Sagna s’est mis dans la peau d’un étudiant. Et c’est pour décrier le manque d’infrastructures à l’Uadb. À travers une note, promet de faire de son mieux pour persuader les autorités à procéder à la construction d’autres amphithéâtres et espaces d’apprentissage afin d’améliorer les conditions pédagogiques et sociales des étudiants.
“L’université Alioune Diop de Bambey (UADB) compte 10.000 étudiants et un seul amphithéâtre de 500 places et un restaurant de 500 places. Les étudiants se déplacent pour aller faire cours au nouveau lycée de Bambey qui se trouve à 3 km de ladite université. Le gouvernement avait promis de construire deux amphithéâtres et un restaurant de 1.000 places au niveau du campus pédagogique. Jusqu’au moment où vous lisez ces lignes la promesse n’est pas tenue et cela fait 02 semaines que nos concitoyens étudiants de l’UADB sont en grève dans l’indifférence totale” fait remarquer Guy Marius Sagna.
Trop c’est trop! Ça suffit!
S’en est trop! tonne l’activiste. Il se dit déterminé à mener le combat avec les pensionnaires de l’université de Bambey.
“Si d’ici une semaine le gouvernement ne règle pas le problème de nos sœurs, frères, nièces, neveux, filles et fils de l’UADB, nous irons à Bambey les soutenir si les étudiants nous le permettent. Pendant qu’ils (les pouvoirs publics) donnent 500.000 FCFA aux conjointes des ambassadeurs, pendant qu’ils donnent des avantages indus aux anciens présidents du Conseil économique social et environnemental (CESE), pendant qu’ils cherchent à vampiriser davantage nos ressources en accordant des privilèges parasitaires aux anciens premiers ministres, les étudiants de l’UADB, sont en grève alors qu’eux, leurs enfants sont dans les plus chères universités et écoles du Sénégal et du monde. La situation est la même dans les autres universités (Thiès, Saint Louis etc)” s’indigne t-il.
Guy Marius Sagna a fini sa note en appelant les étudiants à faire bloc autour de l’essentiel. Il invite en même temps les parents d’étudiants à soutenir leurs enfants. “Nous ne pouvons plus nous taire et ne rien faire face au sabotage de l’école et de l’Université publique. Se taire et ne rien faire c’est être complice”, conclut l’activiste”