Ce lundi 10 janvier est une journée à marquer d’une pierre blanche pour la Côte d’Ivoire. Elle est devenue le premier pays africain à posséder une usine d’assemblage de type minibus. La cérémonie d’inauguration s’est tenue en présence d’autorités ivoiriennes.
Cette initiative entre dans le cadre de la diversification de l’économie du pays par l’industrialisation, mais aussi par la volonté de moderniser les systèmes de transport routier.
«Cette unité, grâce à son potentiel de croissance, fera de la Côte d’Ivoire un véritable hub logistique et industriel sous-régional. Un lieu préférentiel de production de pièces détachées, de production mécanique et d’assemblage de véhicules de spécialité ou de machineries agricoles pour satisfaire la demande nationale comme celle des pays du sous-continent», a déclaré le Premier ministre ivoirien Patrick Achi repris par le site Koaci.
Ce minibus qui se nomme le «Daily Ivoire», est le fruit d’un partenariat entre la Société des transports abidjanais (Sotra) et la société Iveco et se veut 30 % moins cher que celui importé d’Europe. De type utilitaire, ce véhicule assure principalement le transport des personnes et des biens.
Présent à cette cérémonie, Stéphane Espinasse, Vice-Président d’Iveco Bus, a annoncé la couleur pour les années à venir, au micro de Rfi : «Cela fera 40 ans, en 2023, que nous sommes présents en Côte d’Ivoire. Nous sommes au Conseil d’administration de la Sotra depuis cette date-là et c’est naturellement que nous avons pu mettre en place ce site d’assemblage et qui va se développer dans les prochaines années. On a commencé par les minibus, mais vous allez avoir les véhicules avec plateau pour les artisans, les ambulances et après tous les véhicules pour la police et la gendarmerie, par exemple.»
Cette usine a une capacité de production initiale de 1 000 minibus et créera 500 emplois.
Le ministre des Transports ivoirien, Amadou Koné, voit les choses en grand pour la suite : «Ce type de véhicule, c’est à peu près 20 % du parc automobile. En Afrique, en général, les populations sont transportées essentiellement par des minibus. Nous avons travaillé pour arriver à mettre en place cette chaîne qui va démarrer avec une capacité de production de 1 000 véhicules. Puis, très rapidement, en fonction des commandes, il s’agira de doubler la chaîne, ici, puis sur une zone beaucoup plus grande, au port de San Pedro, pour avoir une zone industrielle dédiée au secteur automobile adossée au port de San Pedro. »
Poursuivant, le ministre a précisé que le carnet de commandes de cette usine est rempli jusqu’en 2024, rien que pour les véhicules de transport.