Veille de Korité : les commerçants face au déguerpissement

À moins de deux semaines de la korité les commerçants du marché HLM se plaignent du projet du déguerpissement autorisé par la Mairie et du défaut de compréhension à leur endroit. Ils craignent une baisse constatée de leur chiffre d’affaire qui était à la grimpe à pareil moment. Reportage

Par Fatou Khalifa MBAYE

En ce moment précis, le marché ne cesse de se désemplir selon ces commerçants. Car ils constatent, par rapport aux autres années de la même période, que les clients n’affluent pas comme d’habitude on pouvait l’observer durant cette période de veille de Korité.

Ils se posent des questions : est-ce parce qu’il est prévu à la fin du mois leur déguerpissement que les clients ne trouvent plus à venir ? Ou est-ce parce que la presse s’est emparée de cette affaire de déguerpissement pour en faire un buzz qui a découragé les clients ? Ou est-ce par la concurrence déloyale que leur a imposée la mairie en autorisant l’installation des forains dont ils se plaignent également de l’agressivité et de l’attractivité ?

Mais certains, parmi eux, comme les tailleurs se frottent les mains, car disent-ils, avant le 15 du mois, ils avaient vu leur chiffre d’affaire s’améliorer par les commandes reçues pour les apparats et habillements de la Korité.

Ils ne sont pas seuls, car les vendeurs d’articles d’enfants et de bébés ne se plaignent pas non plus, vu que, comme ils l’estiment, les parents semblent de plus en plus prendre conscience que la fête de la Korité est d’abord une fête pour les enfants à qui ils consacrent un budget.

D’autres affirment que la mévente s’explique, selon la faible clientèle qui les approche, par le fait que la population ne considère pas trop la fête de la Korité comme occasion de dépenses. Au lieu de se faire coudre des habits neufs, les parents s’en privent pour habiller leurs enfants de préférence.

D’autres clients ont laissé entendre, selon ces commerçantes, que les parents crient leur détresse en disant que «deuk bi de fa metti» et préfèrent le «tangal cëep» ou se vêtir de leurs vieux habits, sans oublier le repas copieux qu’il leur est nécessaire d’offrir à cette fête.

Quant à celles-ci, un peu en colère, elles demandent tout bonnement que la mairie désinstalle les foires qu’elle a autorisées, car c’est là la cause principale de la mévente qui les frappe, vu que les clients sont attirés ailleurs et elles se voient délaissées.

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