Une réaction qui va certainement plaire aux conducteurs de motos Jakarta. «Tout ce que l’arrêté dit est impossible », a jugé Ibrahima Ndongo. De ce fait, l’expert en transport s’est dit contre l’arrêté du gouverneur de la région de Dakar interdisant les vélos-taxis de faire du transport public de voyageurs.
Selon lui, sur Rfm, ce mercredi 5 janvier, cette mesure est vouée à l’échec parce qu’il sera techniquement impossible de faire le contrôle nécessaire.
Cette mesure me paraît inopérante pour la bonne et simple raison que partout au Sénégal les vélos taxis circulent convenablement sans être inquiétés. Et d’après l’arrêté ministériel du 89-03 cité par le gouverneur dans son communiqué de presse en date du 29 octobre 2012, il a indexé les transports publics de voyageurs c’est-à-dire les TPV, alors cela pose problème », souligne-t-il. Parce que le transport public de voyageurs est encadré par la police d’assurance spéciale.
«On parle aussi de visite technique spéciale », dit-il.
En plus, renseigne Ibrahima Ndongo, quand on empêche ces jeunes de travailler, qu’est-ce qu’ils vont faire après? «On ne leur donne aucune solution alternative. Et qui va contrôler cela? Car quand quelqu’un va prendre un passager sur sa moto qui va lui dire que c’est un TPV? Où est la preuve? La charge de la preuve incombe à l’administration. S’il n y a pas de dénonciation de client qui est à bord qui dit que je suis un passager payant, personne ne peut interpeler le conducteur », a expliqué l’expert en transport.
A l’en croire, c’est le mot même vélos-taxis qui ne devait pas exister. «On l’a accepté et donc il faut accepter les conséquences», a-t-il balancé.