Moussa Mbaye, Birahim Gueye et Abdou Diallo hument l’air de la liberté. Ce, après 6 années passées en prison. Telle est décision rendue par la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance (Tgi) de Mbour alors qu’ils risquaient 10 ans de réclusion criminelle suite au réquisitoire de l’avocat général.
Les accusés ont été attraits devant ladite juridiction pour violence et menaces, vol commis la nuit avec effraction, association de malfaiteurs, viol collectif.
Placés mandat de dépôt en 2015, il leur a été reproché d’avoir abusé de plusieurs femmes au cours de leur cambriolage.
Toutefois, aucun indice matériel ne les liait au crime, selon le Procès-verbal d’enquête. Moussa Mbaye et Cie ont été arrêtés uniquement sur la base des témoignages des victimes.
Là où, les inculpés ont nié les faits depuis le début de cette affaire.
En 2015, une bande armée de machettes, de barres de fer, de pistolets écumait le secteur de Saly carrefour. Elle a volé du matériel de haut de gamme, des bijoux, de l’argent dans différentes maisons appartenant à Mariama Sidibé, Sarata Diaité dont la bonne Ciré Coly a été sauvagement violée, Oumou Sylla, Awa Fall, Maguette Diop.
Cette dernière, présente à la barre, a demandé 7 millions de FCFA à titre de dommages et intérêts. Sa bonne Coura Fall a réclamé la somme de 40.000 FCFA pour le remboursement de son portable volé par les présumés malfrats.
Pour les avocats Mes Ndior, Deh, So Lénine, Samb, Fadel Fall, il faut être convaincu que les inculpés ont fait quelque chose pour qu’ils soient poursuivis. Mieux, il faut asseoir l’imputabilité des faits. Les conseils de la défense ont soulevé trop de propos contradictoires qui poussent à ne pas entrer en voie de condamnation. «Les faits qu’on reproche à nos clients sont à la limite invraisemblables », estiment-ils. Leurs plaidoiries ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd. Le juge a prononcé l’acquittement pour tous.