El Hadji Sarr est un peintre de 64 ans et père de neuf enfants. Il devrait passer les trois prochaines années de vie en prison. Arrêté en 2020 pour viol, détournement de mineure et pédophilie, il a été reconnu coupable de ces chefs par la chambre criminelle de Saint-Louis et condamné à cinq ans de prison ferme.
Sa victime est une fillette de 9 ans nommée N. S, qui habite dans la même concession que lui au quartier Khouma de Richard-Toll. D’après L’Observateur, qui a fait le compte-rendu de l’audience, les faits se sont déroulés le 28 novembre 2020. Après une journée de travail, El Hadji Sarr souhaite se désaltérer avec un verre de lait. Il envoie N. S lui chercher du lait et du sucre à la boutique de sa mère.
La fille s’exécute. À son retour, le peintre lui demande de poser le tout sur la table de sa chambre. C’est ainsi que le piège se referme autour de l’enfant. Alors que N. S était sur le point de rentrer chez elle, le vieux lui demande de venir l’aider à réparer la porte de la pièce. Juste un prétexte.
L’enfant refuse. El Hadji Sarr, se voulant direct, lui propose une partie de relation intime. Nouveau refus. Le peintre décide alors d’user des grands moyens : il enlève le bas ainsi que la petite culotte de sa victime. Il tente de la pénétrer sans réussir y parvenir.
Malgré la panique et la douleur, N. S parvient à mordre son bourreau et à crier de toutes ses forces avant de s’extirper de l’emprise de ce dernier pour sortir se rhabiller dans la véranda.
Une fois chez elle, la fillette s’emmure dans le silence. Elle ne ferme pas l’œil de la nuit. Elle finira par se confesser auprès de sa mère, avec force détails, lorsqu’elle a remarqué des traces de sang dans ses urines.
La machine judiciaire est lancée. À la barre de la chambre criminelle, El Hadji Sarr a nié les faits. Affirmant être victime d’une cabale du père de la victime, O. T. S. Le peintre assure que ce dernier lui en veut depuis qu’ils ont eu un différend à cause d’une facture d’eau collective.
Considérant que les faits sont constats, malgré l’avis contraire de la défense, qui a plaidé la relaxe, le procureur a requis l’application de la peine maximale. El Hadji Sarr a pris moins : cinq ans.