Viol présumé : Les confidences d’une jeune fille de …

Chauffeur de son état, I. Ba est dans de beaux draps. Il est accusé de viol par une jeune fille de 20 ans, A. Sène. Cette ménagère a relaté à la police que son présumé violeur l’a étranglée et pénétrée dans la voiture. La victime a saisi d’une plainte le commissariat de Dieuppeul contre son bourreau, I. Ba qui est mis aux arrêts.

Âgée de 20 ans, ménagère de son état, A. Sène aurait été victime de viol. D’où sa plainte au commissariat de Dieuppeul contre I. Ba. Si l’on en croit ses dires, les faits se sont produits le 15 mai 2024. En effet, ce jour-là, la victime qui se rendait à Mermoz a été abordée par le sieur I. Ba.

Ce dernier lui aurait demandé un endroit qu’il ne connaissait pas pour entamer une discussion avec elle. « Je lui ai répondu par la négative. Sur ce, il m’a invitée à entrer dans son véhicule. J’étais réticente au début mais face à son insistance, j’ai fini par accepter. A l’intérieur, on a eu une discussion et je lui ai donné mon numéro de téléphone à sa demande. Le 13 mai 2024, il m’a proposé une sortie avec lui et j’ai encore refusé. Le 15 mai 2024, I. Ba est revenu à la charge et j’ai accédé à son invitation», a-t-elle précisé.

Lors de la promenade, son ami s’est garé dans un parking face au monument de la renaissance où ils ont eu une longue discussion relative à la religion musulmane et à la vie courante. A un moment donné, dit-elle, il a pris mon téléphone portable et a transféré mes photos sur son téléphone. «Il m’a dit qu’il est marié et que sa femme est en Guinée avant de m’inviter à venir chez lui car il devait m’offrir 50 mille francs. Comme il se faisait tard, je lui ai demandé de me ramener chez moi», a conté A. Sène.

A l’en croire, le chauffeur l’a conduit dans un lieu désert et broussailleux où il a garé son véhicule, prétextant vouloir uriner. « Il est sorti pour me rejoindre dans mon siège. Il m’a étranglée. Je l’ai supplié de me laisser partir mais il a menacé de me tuer et de jeter mon corps si je continuais à résister. J’ai suivi ses ordres. Il a enlevé mon pantalon jean et mon slip. Il a sorti son sexe, s’est mis à califourchon sur moi et m’a pénétré vigoureusement. Les faits ont eu lieu à l’avant du véhicule. Au moment où il a éjaculé, il s’est mis à trembler et s’est écroulé après sur le siège conducteur. J’ai profité de cette occasion pour sortir de la voiture. Par la suite, j’ai alerté un chauffeur de taxi qui roulait à proximité. C’est ainsi qu’il a pris la fuite, mais le chauffeur de taxi l’a poursuivi. Il ne m’a jamais offert 50 mille francs et je ne lui ai jamais demandé de l’argent», précise la plaignante aux limiers.

Ses allégations ont été confortées par le témoin, A Ndiaye, chauffeur de taxi. D’après lui, le 15 mai, vers les coups de 21 heures, il a quitté les Almadies pour aller vers le monument de la renaissance. «Tout d’un coup, une jeune dame a surgi de nulle part et m’a arrêté avec un air apeuré et est rentrée dans ma voiture en me disant que l’homme qui était dans la voiture venait de la violer. C’est ainsi que j’ai vu la voiture partir sans allumer les feux pour fuir. Je l’ai suivi durant presque trente minutes sur la route de Ouakam, Mermoz et la corniche, Fann résidence. Un motocycliste m’a abordé en voyant mon allure et m’a demandé ce qui se passait ; je lui ai raconté les faits. Ce dernier m’a aidé à le poursuivre et arrivé à la cité Karack, on a pu l’interpeller mais il ne voulait pas sortir de sa voiture. Les jeunes du quartier ont voulu le faire sortir de force en jetant des pierres sur sa voiture. Je les ai arrêtés en leur disant d’attendre les policiers qui sont venus l’interpeller», a-t-il précisé.

Il ajoute : «Là où j’ai croisé la fille est un endroit un peu isolé. Des fois, on s’y arrête pour faire nos petits besoins naturels, mais ce n’est pas un endroit fréquentable. La voiture était garée sur le bas-côté. Je n’ai rien remarqué de l’accoutrement de la fille mis à part qu’elle semblait être traumatisée, elle ne faisait que pleurer durant tout le trajet», a-t-il remarqué.

Auditionné à son tour, le présumé violeur conteste les accusations. Selon I. Ba, la victime était consentante. Âgé de 38 ans, il raconte que le 11 mai 2024, il avait croisé la jeune fille. Après discussion et échange de coordonnées, il lui aurait offert 5 000 francs avant qu’ils n’échangent leurs coordonnées.

«Le lundi 13 mai, je l’ai invitée à sortir ensemble pour aller au restaurant mais elle a décliné. Le jour des faits, je l’ai appelée pour lui demander de sortir avec moi et elle a accepté. Sur ces entrefaites, elle est montée à bord de mon véhicule et on est allés à la plage de Mermoz vers 17 heures, mais comme il y avait des personnes, elle m’a proposé d’aller au monument de la Renaissance. À 18 heures, on est restés dans la voiture pour discuter. Elle m’a même envoyé ses photos sur mon portable. Elle m’a confié avoir rompu avec son copain. J’ai commencé à la caresser et on s’est mis à s’embrasser», rapporte I. Ba.

 

A l’en croire, elle lui a demandé de lui offrir de l’argent. «Je lui ai proposé trente mille francs moyennant un rapport sexuel. Ce qu’elle a refusé en me demandant plus. Finalement, je lui ai promis 50 mille francs et on a eu une relation sexuelle dans mon véhicule. Après avoir assouvi nos désirs, j’ai fait semblant de passer un appel à un individu qui me devait de l’argent car je n’avais pas l’intention de lui donner un franc. Impatiente, elle m’a réclamé son argent avec insistance. Je suis sorti de mon véhicule pour soidisant aller uriner et elle est sortie dudit véhicule en hélant un conducteur de taxi qui passait. Sur ce, elle lui a raconté que je l’ai violée. De peur d’être lynché, j’ai démarré mon véhicule pour me diriger à la cité Karak chez mon frère», a-t-il relaté. Le mis en cause a été déféré au parquet.

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