A la suite d’un accident survenu sur un rond-point, le chauffeur de taxi Mor Samb aurait freiné brusquement. Arame Tall, qui était au volant, a heurté l’arrière de sa voiture. Sortis tous les deux de leurs véhicules pour s’enquérir de la situation, ils ont constaté que la calandre de la voiture de la dame était coincée sous celle du taxi.
Ce dernier l’aide à enlever la calandre avant de la confisquer sous prétexte qu’il y a un problème à résoudre. Au cours de la dispute, Mor Samb assène un coup sur le nez de la dame qui saigne, avant de tomber en syncope.
Conduite à l’hôpital, la dame reçoit des soins avant d’obtenir un certificat médical faisant état d’une Interruption Temporaire de Travail (Itt) de 10 jours. Munie de ce papier, elle dépose une plainte contre Mor Samb au Commissariat Central.
C’est avec une cicatrice au visage qu’Arame Tall s’est présentée à la barre hier. Le jour des faits, elle se rendait au marché Hlm. A hauteur du rond- point de la Brioche Dorée, le taxi qui la devançait a freiné brusquement et elle l’a heurté.
« Lorsque ma petite sœur est descendue pour récupérer la calandre, il m’a bousculée et sa main a atterri sur mon nez. J’ai commencé à saigner avant de m’évanouir. Ce qui m’a fait le plus mal, c’est lorsque j’ai entendu ma fille de 13 ans pleurer dès qu’elle a vu du sang couler de mon nez », a- t-elle raconté.
Interrogé, le prévenu a nié les faits qui lui sont reprochés. Mor Samb déclare que sa main a touché la plaignante par inadvertance. «J’ai commencé à conduire en 1996. J’ai conduit des Ndiaga Ndiaye, des bus Tata, avant d’atterrir dans les taxis. Je ne me comporte pas comme une personne indisciplinée», a-t-il déclaré, avant de se confondre en excuses. Le parquetier a requis l’application de la loi. Jugé coupable, Mor Samb a été condamné à un mois avec sursis.