Ce qui semblait être un coup de maître s’est transformé en un véritable fiasco judiciaire pour D. Bâ. Ancien employé de l’usine Ciments du Sahel située à Pout, il a tenté de revendre un engin industriel d’une valeur estimée à 130 millions de francs CFA pour la somme dérisoire de 10 millions de francs CFA. Une opération risquée qui a finalement échoué, trahie par la technologie et la vigilance des responsables de l’entreprise. Source Le Témoin
Un plan audacieux mais bancal : D’après les informations recueillies, tout commence lorsque les responsables de l’usine remarquent l’absence d’un engin industriel essentiel aux opérations. Rapidement, une enquête interne est ouverte. Les soupçons se dirigent alors vers D. Bâ, un ancien salarié récemment licencié pour faute grave. Ce dernier, fort de sa connaissance des procédures internes et des accès sensibles, aurait minutieusement préparé son coup. Selon une source proche du dossier, l’ex employé aurait profité d’une faille dans le système de surveillance pour soustraire l’engin sans éveiller immédiatement les soupçons. Aidé par des complices, il aurait ensuite transporté la machine hors du site industriel, espérant la revendre discrètement sur le marché parallèle.
La technologie comme alliée de l’enquête
Mais ce que D. Bâ ignorait, c’est que l’engin était équipé d’un système de géolocalisation avancé. Dès la disparition signalée, les responsables de Ciments du Sahel ont activé le dispositif, permettant aux enquêteurs de suivre les déplacements de l’appareil en temps réel. En quelques heures, les forces de l’ordre ont localisé l’engin dans un entrepôt situé dans la périphérie de Thiès, prêt à être vendu à un acheteur peu méfiant. «Sans ce système de suivi, il aurait été très difficile de retrouver l’engin aussi rapidement», confie un enquêteur sous couvert d’anonymat
Une arrestation spectaculaire
Lorsque la police intervient, D. Bâ est pris en flagrant délit de négociation avec un acheteur potentiel. Surpris par la rapidité de l’intervention, il tente d’abord de nier les faits avant d’être confondu par les preuves accablantes recueillies : enregistrements de surveillance, traçage GPS et témoignages de complices présumés. Placés en garde à vue, D. Bâ et deux autres suspects sont actuellement entendus par les enquêteurs. Ils risquent des poursuites pour vol en bande organisée et recel de biens volés, des infractions passibles de peines allant jusqu’à cinq ans de prison ferme, selon le Code pénal sénégalais.
Un précédent embarrassant pour l’usine
Ce vol spectaculaire met en lumière des failles de sécurité au sein de l’usine Ciments du Sahel. «Nous allons renforcer nos dispositifs de contrôle pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent», a déclaré un responsable de l’entreprise, visiblement soulagé de la récupération rapide de l’engin. En attendant la conclusion de l’enquête, D. Bâ reste en détention provisoire en vue d’une présentation devant le procureur. Cette affaire rappelle que, même les vols les plus audacieux, peuvent être déjoués par l’alliance de la technologie et de la vigilance humaine.