Buzz ! C’est le mot qui semble le plus définir Wally Ballago Seck. Qu’il soit bon ou mauvais, l’artiste fait souvent la “Une” de la presse people. Le musicien qui compte 9 albums et de nombreux singles, a une carrière entachée de scandales. De 2016 à aujourd’hui, il a été, à plusieurs reprises, au cœur de polémiques. Wally Seck est souvent accusé de promouvoir la cause LGBT ou pis, d’être un gay. Le dernier en date a eu lieu samedi dernier suite à son concert à la Médina. Retour sur le parcours atypique de celui qui se fait appeler “le chanteur du peuple”.
De footballeur à musicien
Issu d’une famille griotte, Wally Ballago Seck grandit au sein d’une famille qui compte de nombreux chanteurs. Assane Ndiaye, Thione, Mapenda Seck, Ousmane Seck, il est entouré de grands noms de la musique sénégalaise. Né le 27 avril 1985, Wally Ballago Seck était bien parti pour marcher sur les pas d’El Hadji Diouf. En effet, il a très tôt eu un penchant pour le football. Inscrit très tôt dans une école de football de la place, il apprend à manier le ballon rond.
Wally commence d’abord à jouer dans les matchs de quartiers communément appelés « navétanes » au Sénégal. Et il faut avouer qu’il était réputé être un bon joueur. Des années plus tard, il quitte le pays pour aller à l’étranger dans le but de réaliser son rêve. Le fils de Thione Seck et Diaga pose ses baluchons d’abord en France, ensuite à Londres, puis en Italie. Malgré une volonté de réussir dans le football, il ne perce pas, car pendant longtemps, il joue uniquement dans la Primavera.
C’est ainsi qu’il décide de revenir au pays et rejoindre Thione Seck dans le groupe musical Raam-Daan. Bien vrai que, durant longtemps, son défunt père ne voulait pas qu’il se lance dans la musique. La première à avoir détecté les talents de chanteur de Wally Ballago Seck fut Aida Patra. L’animatrice avait prédit très tôt le succès du Prince des Faramareen. Waly n’a pas déjoué sa prophétie. Puisqu’ en 2007, il sort son premier single, Bo-Dioudo et séduit les mélomanes. Depuis lors, il enchaîne les sorties musicales. En 14 ans de carrière, Wally Seck comptabilise 9 albums et de nombreux singles.
Des débuts mitigés, un look efféminé
Malgré le succès de ce premier opus, l’aura de son père semblait lui faire de l’ombre. Beaucoup lui reprochaient de faire la même chose que son pater. Une étiquette qu’il s’est attelé à se départir au fil des années, en apportant sa touche personnelle aux mélodies du Raam-Daan. En 2018, avec l’album Symphonie, Wally qui se fait appeler le prince des Faramareen s’impose avec son propre style musical. Un album qui séduit les mélomanes et augmente son nombre de fans.
A côté de ses performances musicales, Waly adopte un look vestimentaire qui lui est propre. Choquant parfois. Il est copié par de nombreux jeunes. Les hommes qui n’osaient pas les couleurs flashy s’y mettent, les gros pantalons cèdent la place aux « Slim feet », les bijoux sont arborés sans gêne. Un style qui fait énormément jaser et certains le trouvent même efféminé.
Bien vrai que lors de ses dernières apparitions en public Wally Seck adopte un look soft, des tenues en lin, larges et des couleurs neutres.
Le sac à scandale
En 2016 Waly Seck est au cœur d’un gros scandale pour s’être affiché avec un sac présenté par ses détracteurs comme étant celui d’une femme. Le chanteur réplique et parle d’une tendance à la mode. D’ailleurs il publie sur Facebook des images de Kanye West et de Pharrell Williams portant le même type de sac. Depuis lors, le musicien est surveillé comme du lait sur le feu.
Et les scandales se suivent…
Depuis ce fameux sac, Waly Seck est souvent accusé, à tort ou à raison, de promouvoir la communauté LGBTQ+. Ce, à travers les habits qu’il porte. En 2019, il fait encore un fashion faux pas qui lui coûte très cher. C’était en juillet, dans une fanzone de Dakar où il a été invité. Wally s’affiche avec les couleurs LGBTQ+.
Des voix s’élèvent. Des imams l’attaquent. La polémique enfle sur les réseaux sociaux. La communauté gay du Sénégal l’enfonce en le soutenant publiquement. Face à un tel tollé, son père, Thione Seck monte au créneau et le soutient, arguant que son fils est un fervent musulman. Wally révèle n’avoir pas su ce que représentaient ces couleurs. Le bruit s’estompe au fil des mois, mais l’actuel propriétaire de Faramareen Music est cité dans d’autres affaires : dettes non payées, scandale de vol de voitures, échec de sa soirée au Zénith. Waly Seck fait parler de lui à plusieurs reprises.
En 2021, il est de nouveau cité dans une affaire qui a trait aux LGBTQ+. C’était samedi dernier, suite à son concert à la Médina. Il est accusé d’avoir projeté sur un mur des lumières qui renvoient au drapeau arc-en-ciel. Wally Seck botte en touche et saisit un pool d’avocats. Cette fois-ci, il est décidé à mettre fin à toute polémique autour de son supposé lien avec les homosexuels.
Une ascension musicale fulgurante
Peu importe ce que l’on peut lui reprocher, la carrière musicale de Wally Ballago Seck est un succès. Il a su bousculer la hiérarchie musicale sénégalaise et se fait appeler “le chanteur du peuple”. Sur Youtube il comptabilise des millions de vues, ses soirées sont toujours remplies, il est le chouchou des jeunes filles. Beaucoup de jet-setteurs, hommes politiques, marabouts s’affichent avec lui pour booster leur popularité. Wally Seck sort de l’anonymat toute personne qu’il chante. Awa Baldé, Cheikh Senghor; Niang Kharagne Lo, Doro Gaye, Prince Koumé… ils sont nombreux et doivent leur célébrité à Wally.
Quelques distinctions…
Malgré ses frasques, Wally Seck a eu diverses récompenses au Sénégal. En 2014, l’OMART lui décerne le titre de l’Homme de l’année. En 2017, il est nommé Meilleur artiste de l’année lors des Raaya Music Awards et meilleur artiste masculin et Best Supporting Act aux Hapa Awards. L’année suivante, Wally Ballago Seck est le meilleur artiste africain de sa génération aux Next Generation Entertainment awards.
Aujourd’hui, l’artiste veut s’imposer sur le plan international. D’ailleurs, il a déjà sorti deux mixtapes afrobeat en 2020 et multiplie les concerts hors de nos frontières. Il a eu à prester au Dock Pullman de Paris, à Bercy, au Zénith de Paris, entre autres. Sur le plan musical, l’artiste a sans nul doute, confirmé son talent et son savoir-faire