Préconisant de placer certains sujets, tels que le dialogue national, au-dessus de toutes considérations politiques et politiciennes, Zahra Iyane Thiam est d’avis qu’aucun prétexte «ne peut et ne doit servir à discréditer les institutions de notre pays». La ministre de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire, membre du secrétariat exécutif national de l’Apr, juge du reste les critiques émises à l’encontre du président de la République injustifiées.
Suite à la sortie que ce dernier a effectuée sur Rfi en marge du G7 et relative à l’éventualité de gracier, ou pas, l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, elle a confié que : «Nous savons également tous que la grandeur d’une personne c’est moins de reconnaître son erreur, mais également et surtout de l’accepter avec humilité et de se rectifier. Je me demande d’ailleurs si en terme de stratégie politique, l’ancien maire de Dakar aurait suivi à nouveau, les conseils de certaines personnes qui prétendent depuis le début parler en son nom, à l’image de celles qui souhaitent le retrait de l’opposition de la table du dialogue national s’il n’est pas gracié. Cela prouve, à mon sens, que la question qui se pose dans les débats c’est moins celle de la grâce présidentielle, car ce que le chef de l’État en dit n’est aucunement contestable, parce que tiré de notre charte fondamentale. C’est en fait une prérogative constitutionnelle laissée à l’appréciation du chef de l’État. Elle ne peut pas et ne doit pas être obtenue par la pression ni par chantage exercés sur son autorité», assure Zahra Iyane Thiam dans une contribution datée d’hier.
De son point de vue, «la seule préoccupation de ceux qui interprètent mal les propos du chef de l’État, c’est de chercher la moindre occasion pour demander un énième retrait de l’opposition de la table du dialogue national».