Les hommes du Commissaire Mamadou Lamarana Diallo ont réussi un joli coup de filet. Ils ont récemment cravaté les nommés M. Fall et S. Sy qui s’adonnaient à un instance trafic de faux billets. Ces quidams qui étaient en transit dans le Sud du pays en provenance de Dakar, n’ont rien trouvé de mieux à faire que de rouler dans la farine le sieur Ismaëla Diallo. Ce dernier est gérant d’une boutique multiservices dans la localité de Mpack. M. Fall et son acolyte ont usé de manœuvres frauduleuses pour tromper sa vigilance, en lui remettant de faux billets de banque pour qu’il leur fasse un dépôt d’Orange Money. C’est seulement, après avoir effectué cette transaction que le nommé Ismaëla Diallo a constaté que la somme que venait de lui remettre ces individus malintentionnés, à savoir quatre (4) billets de dix mille (10.000) francs Cfa, soit une somme de quarante mille (40.000) francs Cfa, étaient en réalité de faux billets. Avant de s’en rendre compte, le duo avait déjà disparu comme par enchantement. Sans se faire prier, Ismaëla Diallo, toutes griffes dehors, a formulé une plainte contre X, qu’il est allé déposer au niveau du Commissariat urbain de Ziguinchor. Comme un crime n’est jamais parfait, le lendemain, à la même heure, les nommés M. FALL et S. SY sont revenus à la boutique du nommé Ismaëla DIALLO pour acheter du crédit. Après les avoir identifiés, il a gardé son sang froid. Il est ensuite sorti discrètement de sa boutique pour aller les dénoncer à la Police de l’air et des frontières, poste de Mpack. C’est sur ces entrefaites que M. Fall et S. Sy ont été appréhendé. Dans la foulée, les limiers de ce poste frontalier ont aussitôt câblé leurs collègues de la police urbaine de Ziguinchor. Ces derniers, sans désemparer, se sont transportés sur les lieux pour récupérer les deux “colis”. Entendus sur procès-verbal, ils ont reconnu sans ambages les faits qui leurs sont reprochés. Ils ont alors été soumis à la palpation de sécurité et des faux billets d’une somme cent quatre-vingt-dix mille (190.000) francs Cfa composée de dix-neuf (19) billets de dix mille (10.000) francs Cfa, a été retrouvée dans la poche du nommé M. FALL ainsi que de vrais billets d’un montant de deux quatre dix-sept mille (297.000) francs Cfa. Quant au nommé S. SY, des faux billets d’un montant de cent mille francs mille (100.000) francs Cfa, ont été retrouvé par devers lui. Les hommes du Chef de la police urbaine de Ziguinchor, tenant le bon bout, ont poursuivi leurs investigations, en passant au peigne fin le véhicule des mis en cause. Cette fouille a permis aux flics de découvrir, contre toute attente, une somme de soixante-dix mille (70.000) francs Cfa, en faux billets également, conditionnée dans une enveloppe et dissimulée dans le coffre du véhicule en question. L’enquête rondement menée, a permis ce jour-là, la saisie d’une somme totale en faux billets d’une valeur de quatre cent (400.000) francs Cfa, sur les suspects. De même qu’un faux certificat d’immatriculation et d’aptitude technique d’un véhicule différent de celui que conduisait les mis en cause et deux permis de conduire établis respectivement aux noms de M. TOURÉ et A. DIAGNE. Interrogés sur la provenance de ces faux billets, le nommé M. FALL a d’abord expliqué qu’il avait vendu son téléphone portable de marque IPhone 6 et que, c’est l’acheteur qui lui avait remis ces faux billets. Bousculé de questions lors de son audition, il a finalement changé de version, en accusant son ami et acolyte S. SY, comme étant le propriétaire véritable des faux billets de banque. A l’interrogatoire de confrontation, S. SY a rejeté en bloc ces accusations. Pour tenter de se disculper, il a déclaré aux enquêteurs que le sieur M. FALL disait tout, sauf la vérité dans cette affaire. Enfonçant le clou, il a même révélé que c’est son compagnon d’infortune qui lui avait remis les cent mille (100.000) francs CFA en faux billets qu’il détenait au moment de son interpellation. Les faits étant constants, M. Fall et S. Sy se disant respectivement ferailleur et mécanicien, ont été écroués. Au terme de leur délai légal de garde à vue, ils ont été déféré vendredi au parquet du Procureur de la République. Et ce, pour les faits d’association de malfaiteurs, détention, utilisation et distribution en connaissance de cause de signes monétaires ayant cours légal contrefaits ou falsifiés, faux et usage de faux, escroquerie et défaut de permis de conduire. Affaire à suivre…
Siaka NDONG