Ziguinchor : La Police Disperse Les Partisans D’Ousmane Sonko Réunis Devant Son Domicile

La police a dispersé à l’aide de gaz lacrymogènes des militants de Pastef-Les patriotes réunis par centaines devant le domicile à Ziguinchor (sud) de leur leader et maire de la ville, Ousmane Sonko, a constaté l’APS.

Des militants de son parti politique interrogés par la presse locale accusent le pouvoir d’‘’instrumentaliser la justice’’ pour empêcher leur candidat de se présenter à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

Les militants de Pastef-Les patriotes s’étaient réunis tôt le matin au domicile de M. Ousmane Sonko, bloquant le passage entre l’université Assane-Seck et les quartiers Boucotte, Grand-Dakar, Lyndiane et Nema.

Ousmane Sonko doit être jugé ce mardi par la chambre criminelle du tribunal de Dakar viol présumé et menaces de mort sur Adji Sarr, une employée d’un salon de massage situé à Dakar.

D’abord, selon plusieurs quotidiens, M. Sonko, présent à Ziguinchor depuis une semaine, doit se présenter au greffe de la chambre criminelle du tribunal de Dakar, ce lundi matin.

Des spécialistes du droit pénal interrogés par la presse affirment que la loi autorise le président de la chambre criminelle de demander à la force publique de le faire venir s’il ne défère pas à la convocation.

Il lui loisible aussi, selon la loi, de le faire juger par contumace, sans sa présence.

L’opposant Ousmane Sonko a déclaré, le 7 mai, avoir pris la décision de ‘’ne plus coopérer avec [la] justice’’ sénégalaise.

‘’J’ai même fait l’objet d’une agression dans l’enceinte du tribunal. C’est pourquoi j’ai pris la décision […] de ne plus coopérer avec cette justice’’, a-t-il soutenu.

Ousmane Sonko a été condamné, lundi 8 mai, à six mois de prison avec sursis par la cour d’appel de Dakar pour diffamation et injure publique à l’encontre du ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang.

La cour d’appel a confirmé sa condamnation en première instance à verser des dommages et intérêts de 200 millions de francs CFA au plaignant.

Le ministère public avait requis une peine de deux ans de prison, dont un an ferme à l’encontre de M. Sonko pour faux, usage de faux, diffamation et injure publique.

Le procureur avait également demandé au juge d’ordonner l’arrestation immédiate de l’opposant, qui était absent à l’audience.

Si la décision de la cour d’appel est confirmée en cas de pourvoi en cassation, le chef de l’opposition deviendra inéligible et ne pourra donc pas se présenter à l’élection présidentielle du 25 février 2024 pour laquelle il s’est déclaré candidat.

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