POUR MENACE DE MORT ET DÉTENTION D’ARME SANS AUTORISATION ADMINISTRATIVE, Mamadou Baldé envoie son père en prison.
Encore une histoire familiale qui a atterri devant le tribunal de grande instance de Kolda. Une histoire pas comme les autres. Il s’agit d’un fils qui a envoyé son père en prison pour menace de mort, suite à une banale histoire concernant l’activité des travaux champêtres.
Le diable a-t-il trouvé terreau dans la famille Baldé, avec ce triste sort qui arrive à Oumar Baldé ? Ce père de famille s’est retrouvé dans la gueule du loup le temps d’une dispute avec son fils. L’homme a finalement été envoyé en prison par son propre fils, le nommé Mamadou Baldé. Le fils, Mamadou Baldé, l’a échappé belle et n’a dû son salut qu’aux témoins qui ont empêché son père de l’envoyer à l’échafaud. Habitant ensemble dans la maison familiale, Oumar Baldé n’a pas digéré le fait que son fils privilégie le champ rizier de sa mère au détriment du sien. Remontant les faits, l’histoire s’est déroulée lorsqu’Oumar Baldé a demandé à son fils d’aller se consacrer aux travaux champêtres sur son périmètre. Des champs qui appartiennent au paternel.
Privilégiant la parcelle de riz de sa mère, le fils décida d’y aller sans emballage. Une alternative mal appréciée par Oumar Baldé. Ce dernier, très en colère contre le choix de son fils, a ainsi abreuvé de toutes sortes d’injures à Mamadou Baldé avant de s’emparer de son fusil niché qu’il gardait dans sa chambre pour enfin solder ses comptes avec son fils. N’eût été l’intervention des témoins, le mal allait se produire. Mieux, un crime allait être constaté. Face à cette démarche violente de son cher papa, Mamadou Baldé décide ainsi de porter plainte contre son papa. Une plainte qui a abouti par l’arrestation d’Oumar Baldé. Devant le tribunal, le papa s’est dit emporté par Satan, non sans demander dans la foulée, la clémence du tribunal ainsi que de son fils. Sans compter auprès du parquet du tribunal de Kolda.
Les juges l’ont finalement condamné à un mois de prison avec sursis pour menace de mort et détention d’arme sans autorisation administrative.
Par Babacar Justin MBENGUE