Et si vous deveniez donneur/donneuse de bonheur ? Jusqu’au 26 novembre prochain, l’Agence de la biomédecine lance une vaste campagne d’information afin de recruter des donneurs et des donneuses de spermatozoïdes et d’ovocytes.
L’Agence de la biomédecine l’affirme : la France manque cruellement d’ovules et de spermatozoïdes. Pour faire face à la pénurie, les autorités (en collaboration avec les centres de dons et les associations) ont donc lancé une campagne nationale de sensibilisation, ce jeudi 2 novembre 2017 : intitulée «Devenez donneur(se) de bonheur», celle-ci durera jusqu’au 26 novembre 2017 et sera diffusée sur internet, à la radio et (même!) au cinéma.
Chaque année, 3500 couples souffrant d’une infertilité d’origine médicale s’inscrivent sur les listes d’attente pour bénéficier d’un don de gamète – ovule ou spermatozoïde. Pour combler les besoins actuels, la France aurait besoin de 1400 donneuses d’ovocytes et de 300 donneurs de spermatozoïdes supplémentaires : «il reste difficile de satisfaire tous les besoins et les délais d’attente sont parfois encore trop longs pour bénéficier d’un don» explique l’Agence de la biomédecine.
DES DÉLAIS D’ATTENTE (BEAUCOUP TROP) LONGS
En 2015, 540 femmes ont donné des ovocytes (une hausse de + 8% par rapport à 2014) et 255 hommes ont donné des spermatozoïdes (une hausse de + 7% par rapport à 2014), permettant ainsi la naissance de 1 227 enfants. Problème : les délais sont très longs. Ainsi, pour obtenir un don de sperme, il faudra patienter durant 13 mois en moyenne… et, dans certains cas, l’attente peut même s’allonger jusqu’à 24 mois.
Seconde difficulté : le 12 septembre 2017, Marlène Schiappa, la Secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, a annoncé l’ouverture de la Procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes à partir de l’année 2018. Une mesure qui risque donc d’être difficile à mettre en place…