La stratégie nationale de politique digitale en faveur de la santé est en cours de validation pour “accompagner, encadrer et mettre à l’échelle les solutions numériques proposées par les développeurs”, a appris l’APS, mercredi.
“Toute notre réflexion est basée sur la stratégie nationale de politique digitale avec un plan d’actions élaboré [et] en cours de validation politique, pour qu’on puisse encadrer et accompagner toutes les initiatives prises par des producteurs et développeurs de solutions dans le domaine de la santé”, a signalé le chargé du département Santé digitale au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Khaliloulah Dia.
Il intervenait au cours d’une table-ronde intitulée “Le numérique au service de la santé”, tenue mercredi à la place du Souvenir dans le cadre du “Dakar Digital Show”, à l’initiative de la Sonatel.
Pour le Dr Dia, le rôle du ministre de la Santé et de l’Action sociale n’est pas de développer des solutions mais de faciliter et d’organiser les solutions proposées par les développeurs pour que l’offre de santé soit accessible au même titre que l’information sanitaire.
Le ministère, dans sa stratégie de politique digitale en faveur de la santé, veille sur la réglementation et les textes.
Ainsi, il est prévu un comité de pilotage qui va réunir une dizaine de structures dont l’ARTP pour diriger la “santé digitale au Sénégal”. L’idée est de créer un cadre où les “solutions développées seront répertoriées, analysées et au besoin mises à l’échelle”.
Il a souhaité que plus d’efforts soient fournis dans la disponibilité de la connectivité qui est fondamentale pour mettre en œuvre cette politique digitale.
Le numérique est une opportunité d’aller vers la couverture maladie universelle. C’est pourquoi le ministère a créé la Division santé digitale pour répondre favorablement aux opportunités offertes par le numérique. Le ministère est dans une dynamique de mise à l’échelle des solutions numériques proposées en matière de santé.
Intervenant au cours du panel, le chef équipe Projet m-diabète, Pr Maimouna Ndour Mbaye, a indiqué que l’application m-diabète a permis de démontrer qu’avec le concours du numérique, il a été possible d’enregistrer des avancées significatives dans la sensibilisation et la prévention de la maladie.
Après le lancement en 2014, les inscrits sont passés de 2500 à plus de 100 00, aujourd’hui. Le chef de projet du programme m-diabète a présenté le succès obtenu par l’expérience.
La solution “Urgence Cardio’”, présentée au cours de cette table-ronde, a permis de comprendre qu’il est possible d’agir plus rapidement à partir du numérique, pour faire en sorte que des vies puissent être sauvées avec un diagnostic rapide.
Des orientations ont été proposées par les différents intervenants pour montrer qu’avec le concours de plusieurs initiatives privées, il est possible de réduire le gap de l’accessibilité à des services de santé de qualité.