05 Décembre : Célébration de la journée mondiale des sols.
Le 04 Décembre correspond à la journée mondiale dédiée aux sols. C’est là, la preuve que les sols occupent une place vitale dans notre écosystème.
A titre indicatif voici ce que nous pouvons brièvement dire des sols.
Le sol est le support de toute l’activité économique et le premier facteur de production dans une économie essentiellement agricole. Il est la résultante de l’altération des roches sous l’action des interactions atmosphériques, de l’activité biologique et microbienne.
Habitat des végétaux, animaux, et de l’homme le sol joue un rôle de régulateur. Il assure également les fonctions de filtre, de réservoir d’eau, et d’éléments nutritifs.
Le sol est aussi un conservateur culturel et historique. Il peut contenir et conserver des fossiles, vestiges historiques, et tant d’autres éléments. D’où la nécessité de sa gestion durable.
Celle-ci a connu un grand saut en 2007 avec le soutien de la FAO et de l’Union Européenne qui ont lancé un programme d’un montant de 41 millions d’euros, étalé sur quatre ans et demi en faveur de la gestion durable des terres et la réhabilitation des sols dégradés dans les pays d’Afrique des Caraïbes et du Pacifique. Le Sénégal à l’instar de l’Afrique, mise sur l’initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel lancée en 2007. Celle-ci est désormais l’initiative phare africaine de lutte contre les effets néfastes des changements climatiques et de la désertification qui ont contribué à renforcer l’ampleur des dégâts liés à la dégradation des sols.
Ces dégâts se mesurent au volume des terres arables dégradées estimées à près de 2,5 millions d’hectares sur un potentiel de près de 4 millions. Les pertes liées au phénomène sont donc importantes et représentent environ 1% du produit Intérieur brut(PIB). Ce qui est incompatible avec l’objectif de productivité agricole et de sécurité alimentaire que vise notre pays. Il s’agit alors de s’orienter vers une autre approche de gestion plus efficace reposant sur un cadre fédérant toutes les synergies et actions des différentes structures pour une gestion durable des sols, des terres.
Ainsi le Sénégal va adopter un Cadre National d’Investissement Stratégique pour la gestion durable des sols, et des terres (CNIS/GDT). Ce cadre a été adopté par le gouvernement le 02 Octobre 2014 lors d’un conseil interministériel. Celui-ci était élargi à l’Assemblée Nationale, au Conseil Economique Social et Environnemental, aux Partenaires techniques et financiers, aux Organisations non gouvernementales, au secteur privé, et aux organisations des producteurs. Ce cadre a pour but d’assurer une agriculture productive durable et un héritage environnemental de qualité.
En définitive, au regard des enjeux que représentent les sols, il faut parvenir à l’élaboration d’un cadastre agricole. La délimitation du foncier agricole est une nécessité pour l’adoption de plans d’occupation des terroirs et l’orientation des types d’utilisation suivant les contraintes et potentialités identifiées.
Le sol est le support de notre existence ! Alors, célébrons- le !
Monsieur Abdou Sané
Ancien député
Géographe environnementaliste
Président de l’Association Africaine pour la Promotion de la Réduction des Risques de Catastrophe.