Le Sénégal, un pays où le pouvoir est acquis par le mensonge, dans le mensonge et pour le mensonge, par le libéralisme hier et le populisme aujourd’hui

«Les promesses non tenues sont autant de mensonges» [J. Gagnon] Extrait de Les Murs de brique
Ce titre, Le Sénégal, un pays géré aujourd’hui par le mensonge, dans le mensonge et pour le mensonge par le régime libéral, a été celui d’un article que j’avais publié le 19 juillet 2011, dans Devoir citoyen, donc il y a de cela 14 ans. Je le trouve encore d’actualité aujourd’hui et plus que vrai, à jamais. En effet, il faut juste remplacer Me Wade et Pds par Diomaye/Sonko et Pastef.

Me Wade, certes, était effectivement un dictateur incontestable, mais à la différence avec les autorités actuelles, il avait de l’expérience, de l’expertise, de la sagesse, et était juriste de surcroît, ce qui ne l’autorisait pas à dépasser certaines limites et à violer les lois. Il était aussi entouré de collaborateurs compétents qui osaient lui dire la vérité, même s’ils étaient renvoyés par la suite. Ce qui est tout le contraire au parti Pastef. Puisque là-bas, c’est le règne de la pensée unique à outrance et sans limites. Un parti dans lequel seules la carte de membre, l’obéissance et la soumission aveugle aux dirigeants garantissent le passe-droit et le bénéfice aux privilèges accordés par le pouvoir. Me Wade, par contre, avait la sagesse de s’arrêter et reculer parfois. Surtout lorsqu’une grave situation pouvant menacer la paix sociale l’exigeait, même s’il était majoritaire à l’Assemblée nationale, comme ce fut le cas le 23 juin 2011, avec son fameux projet de loi qui consistait à modifier la Constitution. Ensuite, la rupture systémique et tapageuse que prônait Pastef n’était en fait rien d’autre que du néolibéralisme que l’on n’osait pas affirmer, mais qui a été baptisé, panafricanisme de Gauche. En vérité, ce changement de régime n’est véritablement rien d’autre qu’une 3e alternance qui a triomphé à la faveur du populisme.

C’est indéniable que Dieu déteste, au plus haut point et plus que tout, le mensonge. Dieu maudit ainsi tous ceux qui en profitent, quelle que soit la raison. D’ailleurs, toutes les religions révélées condamnent sans réserve le mensonge et ses auteurs. Et, tout ce qui s’obtient par le mensonge est illicite. Enfin, tous les gens honnêtes, à travers le monde, répugnent le mensonge.
Mais hélas ! Dans notre pays, ses dirigeants politiques et même d’autres secteurs semblent s’installer confortablement dans le mensonge permanent comme mode de gestion de l’Etat et un moyen de s’enrichir illicitement. C’est ainsi que tous les pouvoirs qui s’installent à la tête du Sénégal en usent, sans états d’âme, pour s’enrichir illicitement au détriment des populations qui s’appauvrissent. Et, ils en font une arme efficace pour se délester des charges obligatoires qui leur incombent envers les populations, de par la Constitution.
Le bilan des trois alternances, dans une large mesure, n’a fait qu’augmenter le nombre de faussaires, de pilleurs de ressources et biens publics dans le pays, loin d’assainir l’espace social en le dotant de personnels politiques et administratifs intègres. Et, malheureusement, elles ont amplifié la corruption et sa propagation dans le pays, en lieu et place de lui procurer des cadres compétents et gestionnaires de probité morale incontestable, au service de la Nation. Il est évident qu’un pays géré par des dirigeants qui, le mieux qu’ils savent faire, pour ne pas dire dont le métier, c’est de mentir, de voler, d’organiser des scandales financiers de grande envergure, les uns plus graves que les autres, dans le seul but de s’enrichir avec les leurs pour satisfaire leurs desseins inavouables. Tous ces méfaits ont pour auteurs nos dirigeants et leurs complices, d’hier à aujourd’hui. Ces derniers exécutent tous ces actes sans scrupule, sans penser à la souffrance de leurs populations.
Un tel pays, logiquement, ne peut aller dans le sens du progrès. Oui, car Dieu maudit le mensonge et punit les peuples qui s’en accommodent et le pratiquent à fond et durablement.

Et les dirigeants Pastef semblent s’inscrire malheureusement dans cette voie, comme s’ils étaient fâchés avec la vérité. Car ils sont en train de gérer le pays sur la base de contrevérités, sans états d’âme, en maquillant systématiquement la réalité des faits et la vérité.  Ne dit-on pas que seule la vérité est révolutionnaire ?

Il est dès lors évident que le Sénégal est mal barré. Car, jusque-là, le Sénégal n’a eu que des dirigeants qui le trompent, des «malfaiteurs» drapés sous le manteau de gens honnêtes, mais qui, en vérité, sont des loups déguisés en agneaux, qui cachent ainsi leur véritable identité et leurs intentions envers le Peuple qu’ils dirigent, et qui ignore tout d’eux. Mais quoi qu’il en soit, ils seront tous, forcément, rattrapés par l’histoire, c’est inéluctable. Les dirigeants responsables n’échapperont pas à la sanction populaire que le Peuple sénégalais, victime de manipulations, d’escroquerie politique, de populisme, etc., leur infligera demain.

Les Sénégalais, dans leur écrasante majorité, sont actuellement meurtris dans leur chair et très déçus par la tournure des évènements et ce qui se passe concrètement en ce moment. Oui, la plupart des Sénégalais sont en train de subir, injustement, les affres d’une politique néolibérale totalement dé­pouillée d’actions sociales en faveur des populations qu’applique le parti Pastef. Un pouvoir qui a bénéficié pourtant de 54%, à qui beaucoup de Sénégalais avaient fait confiance. Ces derniers lui avaient tout donné, comme il n’en a jamais été pour des hommes politiques sénégalais.

Les conséquences de ce mauvais choix de Pastef pour les populations sont traduites par des humiliations et provocations à travers une gestion faite de népotisme et d’effronterie d’une part, et d’autre part, par une absence totale de démocratie, de justice sociale et de respect des engagements pris. Ce retour de manivelle à l’endroit de ceux-là qui leur ont apporté leur soutien, sans réserve, est désolant, et à méditer pour l’avenir. Mais, tout cela est le fait de n’avoir pas tenu compte des alertes de gens avertis et bien avisés en politique. Ces derniers avaient parlé pour éviter aux Sénégalais d’être victimes d’une propagande démagogique, attrape-nigauds, basée que sur du populisme que déroulait le parti Pastef. Malheureusement, ces mises en garde d’alors, bien que fondées, objectives et justifiées, n’avaient pas retenu l’attention de certains Sénégalais, qui sont restés sourds à tout avertissement. Donc, les difficultés que nous vivons présentement sont la résultante du mauvais choix porté aveuglément sur Pastef par la majorité des électeurs.

Le fait est que le Pm, adulé par ses fans qui le prennent pour un homme providentiel ou surnaturel, a perdu beaucoup de gens. Ses devanciers ont été perdus pour avoir cru et prêté une oreille attentive à leurs nombreux flagorneurs et courtisans zélés. C’est-à-dire ceux qui attribuent ou collent faussement une puissance surnaturelle à leurs leaders. C’est un leurre extrêmement dangereux et suicidaire de prendre de telles louanges pour la vérité.

Il ne me semble pas exister aujourd’hui, dans notre pays, un seul Sénégalais ou même étranger, honnête et de bonne foi, qui n’a pas connaissance des négations et promesses non tenues du régime Pastef. Par exemple, quand le Pm nous déclare avec vanité : «Je ne vous ai pas fait de promesse que je n’ai pas tenue depuis que vous m’avez connu.» N’est-ce pas un gros mensonge ? Alors que même nos petits-enfants et les gens de bonne foi savent parfaitement que la plupart des proclamations de Pastef sont totalement fausses et dénuées de fondement, depuis son arrivée au pouvoir.

Notre pays, avec ses dirigeants actuels, présente un visage peu honorable qui fait de lui un Etat de non-droit où les vices remplacent les vertus et le mensonge la vérité. C’est ainsi que le parti Pastef ne s’appuie et ne compte, malheureusement, dans la majeure partie de ses choix, que sur des antivaleurs et antimodèles. Cela est incontestable. Et, les Sénégalais de bonne foi peuvent parfaitement en témoigner. Car il renie tous les principes qu’il avait jugés justes, conformes à la démocratie et la bonne gouvernance. Tout cela, rien que pour leur maintien au pouvoir à tout prix et le plus longtemps possible. Mais aussi pour récompenser des souteneurs et transhumants indélicats et qui ont les mains sales pour avoir été impliqués dans des scandales ou malversations financières. Le régime Pastef fait feu de tout bois en ce moment et prend tout. Ainsi, le mensonge et la corruption, sous toutes leurs formes, deviennent des vertus, lorsqu’ils lui permettent d’atteindre le but visé.
Alors, face à ceux qui s’opposent à sa politique, donc lui résistent et refusent de se soumettre à lui, il n’hésite pas à procéder à la provocation, à l’intimidation, par une action judiciaire illégale, pour parvenir à ses fins. Dans un tel régime, la vérité, la probité, le courage et la liberté d’exprimer son opinion, sa foi en Dieu seulement, l’honnêteté, le patriotisme et tant d’autres valeurs humaines constituent un affront ou lèse-majesté. Ces parvenus accidentels au pouvoir ne tolèrent plus qu’un citoyen puisse être libre, refuser de se soumettre à leur diktat, avec toute la puissance de contrainte et de corruption dont ils disposent. A n’en pas douter, leur dessein caché, c’est de transformer notre peuple en un troupeau de moutons avec un seul berger, le Pm. Ou alors, comme l’un d’eux, un certain Diallo, a eu à le dire, de transformer le Sénégal en royaume avec des sujets et Sonko comme roi. Autrement dit, nous ne serons plus des citoyens libres, à part entière, dans la République du Sénégal. Le Sénégal est une République qui doit demeurer à jamais un Etat de Droit consacré par la volonté de son Peuple souverain. C’est ce combat-là que tous les citoyens, vrais patriotes, démocrates et républicains, doivent mener avec détermination, pour que le caractère de la République du Sénégal soit consacré et demeure à jamais.

Le Sénégal est devenu ce pays où des voleurs, criminels de tout acabit, malfaiteurs et des gens de morale douteuse en liberté bénéficient d’une impunité presque totale. A l’image de ces casseurs et bandits de grand chemin qui ont détruit des biens publics et privés gratuitement, sans risque. Loin s’en faut ! Puisqu’ils se voient sans enquête ni jugement par la Justice, recevoir, du régime Pastef, une prime pour malfaisance. C’est indéniable que ceci est un véritable scandale qui ne peut se passer que dans un Etat de non-droit et où règne un déni de justice absolu. Véritablement, le Sénégal est en train de vivre un tournant critique, sans précédent, sous un régime d’exception, avec une justice sous les ordres d’un Pm qui se croit tout permis.

Nous sommes tous témoins de plusieurs déclarations du Pm qui attestent que l’homme ne s’entoure même pas au préalable de précautions élémentaires d’usage avant de faire certaines déclarations. Mais, puisqu’il ne comptait pas du tout tenir ses promesses, il pouvait sans retenue se laisser aller et en faire à la pelle et à cœur joie. Et ceux-là qui croient à ses promesses en feront les frais.

On se rappelle que Me Wade, dans l’euphorie de sa victoire du 19 mars 2000, avait promis du travail à tous les jeunes qui n’en avaient pas. Mais, en définitive, il n’avait récompensé que ses calots bleus et quelques transhumants. Cela avait poussé certains jeunes à emprunter les pirogues de la mort pour une émigration clandestine.

Face aux inondations récurrentes, Me Wade avait promis en 2005 de régler définitivement ce problème. Mais, hélas !

Moralité, la ressemblance entre Me Wade et Sonko est, à quelques exceptions près, flagrante. En effet, Sonko opposant avait promis monts et merveilles aux Sénégalais, particulièrement à la jeunesse sénégalaise qui l’avait bien cru. Maintenant, l’heure de la vérité a sonné. Gor ca waax ja. Face à la réalité, toutes les promesses fallacieuses démagogiques de Sonko sont en train de s’écrouler une à une, comme un château de cartes. Car la vérité commence à éclater et révéler les secrets et autres mensonges dissimulés. Nous constatons ainsi tous que tout cela n’était que du populisme et des bobards, rien que du vent.
Pour toutes ces raisons plus que valables, il appartient à chaque citoyen libre et conscient de ses responsabilités, son devoir de citoyen et républicain de s’assumer pleinement, en optant pour la consolidation de la démocratie et l’Etat de Droit contre les fossoyeurs de cet acquis pour lequel des générations et des générations ont tant lutté pour y parvenir. Nous devons ainsi nous dresser en sentinelles contre les antivaleurs comme le mensonge, la corruption, le pillage systématique de nos ressources en tous genres, la dégradation de nos valeurs et mœurs, la gabegie dans la gestion du régime Pastef qui est en train de montrer son véritable visage au Peuple sénégalais. La situation de notre pays, grave de consé­quences, appelle de notre part et de tous ceux qui en sont conscients, à ce que nous cessions d’être indifférents ou peu regardants par rapport à la gestion de nos affaires publiques. Et que nous combattions sous toutes leurs formes, l’individualisme et l’égoïsme petit bourgeois, qui sont un frein évident vers un large rassemblement des forces vives, et les pires ennemis de l’unité d’action à l’échelle nationale.