Cette présente contribution comprend trois articulations qui sont :
- Incroyance et croyance,
- Contrat de gestion à concevoir,
- Appel
Le Sénégal musulman, en tant que socle de la Nation Sénégal, n’entend, guère, perdre son solide acquis en pratique en Islam et doit appuyer les confréries islamiques qui ont entrepris le vaillant combat, depuis le XIXème siècle, entre l’obscurantisme, le fanatisme et l’acculturation.
Donc cette approche vient offrir, sous forme d’idée de solution, en vue de la constitution un management des activités islamiques capable de négocier le virage qu’impose les savants de l’incroyance et des croyances étroites.
- L’incroyance contre la croyance
Encadrer, en ce XXIème siècle, la pratique en Islam s’avère, à la fois, délicat et exaltant ; mais l’essor avec lequel la religion musulmane se développe confère, à toutes les confréries islamiques confort et réconfort. Peut-être que l’extrémisme insensé qui marque le début du XXIème siècle estime, dans une bonne mesure, que l’incroyance et le diktat des moralités variable pourraient réduire, à sa plus simple expression, la pratique en Islam.
Heureusement, l’éducation islamique va concevoir, au cours des deux derniers siècles, une offre qui aura permis de bien sensibiliser et de conscientiser le musulman qui a transcendé les effets induits par les contrevaleurs, les plaisirs démodés et les divertissements frelatés. Seulement, la mise en concurrence entre croyance et l’incroyance, le poids des obédiences philosophiques et le pouvoir de l’argent facile compliquent, gravement, le management de la pratique en Islam.
Mais les fondamentaux inhérents à la pratique en Islam, demeurant très solides, permettent à tout musulman de faire force, sans aucune faiblesse, a toutes les formes d’attaque tendant, uniquement, à réduire la solidité de l’enseignement islamique qui, est, à la fois, socle et verrou. Par contre, le début du XXIème siècle a enregistré, au plan de l’offre en éducation islamique, une élévation de la vulnérabilité du musulman devenu la cible des tenants de l’incroyance et des moralités variables.
Certes le marché avance et combat, sans mesure, la pratique en Islam qui résiste, avec vaillance, à tous les assauts déployés à l’encontre des fidèles musulmans. Des idéologies qui ont su résister, entre le 19ème siècle et le 20ème siècle, à l’Universalisme occidental, notamment la Umma Islamique, doivent disparaître avant la fin du présent siècle. Or l’Islam a, toujours, réussi à contourner l’offensive occidentale et entend promouvoir un management idoine pour que rien, d’ailleurs, ne puisse emporter l’exemplarité de la pratique du croyant musulman.
Cette contextualisation n’aura de valeur, à la seule condition, que toutes les confréries musulmanes renforcent, d’abord, leur cohésion et, encadrent, ensuite, l’éducation islamique qui reste le meilleur socle pour rendre la croyance musulmane solide, progressive, continue et permanente. Or garder, par exemple, la progression et la permanence ou la continuité en pratique en Islam il reste urgent, au moment où la mondialisation entend rendre tous les leaderships médiocres, que les confréries islamiques, sans quitter la route de l’orthodoxie, deviennent, toutes, réactives en innovant les formats en managements des activités musulmanes.
Ce devoir en innovation et en créativité n’entend, en aucun cas, mettre en question pré-requis et acquis obtenus depuis le XIXème siècle ; mais consiste à fédérer, d’abord, les synergies et, ensuite, à mettre en action un système de pertinence islamique pour mieux manager, ensemble, la croyance musulmane au sein de la Umma.
Le devoir en innovation et en créativité consiste, en ce qui concerne nous les croyants musulmans du Sénégal, à reconsidérer notre rapport à l’ordonnancement institutionnel qui garantit le système de gouvernance de l’Etat du Sénégal, à recadrer nos relations entre confréries islamiques, à conceptualiser, au terme d’un siècle de sensibilisation et de conscientisation islamique, une offre en éducation islamique qui soit en corrélation d’avec la marche du monde.
S’agissant de la Tidjania nos hauts guides ont, fort heureusement, conçu et mis en opération une sensibilisation et une conscientisation au terme desquelles la confrérie aura gagné en dimension et en efficacité ; de même, leurs continuateurs ont construit, au cours du XXème siècle et du début du XXIème siècle, une pédagogie qui aura contribué à l’éradication du fanatisme, de la stigmatisation et, surtout, de l’obscurantisme.
Par contre, le XXIème siècle inaugure une pratique d’un extrémisme de nature à réduire, dans tous les pays membres de l’OCI, la montée de la croyance en Islam. Le Sénégal a construit un islam confrérique très fort, seulement, son management soulève, naturellement, quelques délicatesses liées à la nature de la laïcité, à l’état de droit et la laborieuse cohabitation entre le droit occidental et le droit musulman.
D’ailleurs, à cette laborieuse cohabitation s’ajoute, de plus, la vulnérabilité et la fragilité de l’économie du Sénégal qui, du reste, n’arrive pas à faire face à la demande populaire, en général et en particulier, à celle de la jeunesse nationale dont l’inactivité grandissante demeure, en effet, le mal très ressenti par le peuple du Sénégal. Ce contexte socio-économique rend, certes, l’encadrement en pratique musulman d’une jeunesse précarisée, sensiblement, par le sans-emploi ou le sans-travail.
N’oublions pas, également, la nature régressive du Social qui n’arrive, guère, à enregistrer une amélioration des services sociaux de base ; ce fait prédispose, aussi, la jeunesse à devenir, au cours des 20 prochaines années, la cible et la victime du festif, des divertissements frelatés, voire des maladies à retentissements sociaux. Or la vocation de l’Islam reste l’offre d’un confort et d’un réconfort capables d’assurer aux musulmans, aux pays de la Umma Islamique et au Sénégal musulman la paix et la sécurité nécessaires à leur émancipation et à leur épanouissement.
La Tidjania entend, entre 2017 et 2037, se consacrer à l’éducation musulmane de tous ses membres bien que, d’ailleurs, l’incroyance estime réussir le choc qui découlera, à moyen terme, de sa confrontation d’avec la croyance islamique. Configurer, en ce Mawlid 2017,les principes fondateurs et directeurs qui régissent l’innovation et la créativité, au plan de la pédagogie à déployer pour l’élargissement des bases de recrutement et de massification au sein de la Tidjania, s’avère prétentieux mais le Mawlid 2018 pourra, Incha Allah, s’approprier toutes les voies de solution élaborées, conformées et à mettre en opération afin que l’action d’innovation qui permet, au cours des 20 prochaines années, de mettre en action le formatage d’un tidjane fort, offensif et bien en mesure de vaincre l’incroyance au Sénégal et de lui garantir, pendant ce début du XXIème siècle, l’efficacité qui consolide sa détermination à demeurer un croyant exemplaire : le contrat de gestion de la Tidjania, pour les 20 prochaines années reste, assurément, l’éducation islamique.
- Le contrat de gestion à concevoir
Le contrat de gestion à mettre en œuvre à partir, Incha Allah, de 2018 consiste à déployer un management en corrélation avec, d’abord, la demande des Tidjanes et, ensuite, en phase réelle avec l’évolution de la pratique en Islam dans le monde entier. L’expression de la demande tidjane se résume ainsi qu’il suit :
- Une mise en opération d’une pédagogie capable d’engager une démultiplication continue du savoir religieux,
- Un renforcement de l’organisation des structures horizontales de la Tidjania pour gagner en proximité horizontale,
- Une implantation d’une structure chargée de la formation initiale, de la formation des formateurs, de la recherche, du perfectionnement et de la communication.
Cette approche répond, de toute évidence, à un devoir d’efficacité dans la démarche managériale de la Tidjania qui négocie, en cette période de turbulence extrême, un virage dangereux dans la mesure où l’état de sous-développement dans lequel, en somme la Nation Sénégal se trouve, rend la pratique de l’Islam complexe, délicate et difficile. La population du Sénégal, selon les statistiques démographiques nationales, compte plus de 60% âgés entre 18 et 30 ans.
C’est pour ces raisons que la Tidjania doit, dès à présent, concevoir une politique visant, pendant deux décennies, à conscientiser la jeunesse tidjane afin que le festif, l’influence des obédiences philosophiques, l’activisme culturel déviant et la dépravation bâtie à partir de l’argent facile ne mettent en concurrence l’incroyance et la croyance au Sénégal. Il ne s’agit, pour nous les hautes autorités tidjanes, ni de mise en demeure ni de rappel à l’ordre mais de prévenir contre les risques qui résultent de la poursuite de la campagne internationale engagée, aujourd’hui pour démolir l’acquis en islam.
Notons, tous, l’enjeu de l’éducation islamique en ce XXIème siècle qui risque d’opposer l’incroyance à la croyance, retenons, de plus, la vulnérabilité de notre Etat et la solidité de notre nation pour, surtout, exiger un système de pertinence politique en corrélation avec le Sénégal religieux et conformer, désormais, l’essence de notre gouvernance à nos réalités. L’obésité qui caractérise l’Etat du Sénégal appelle une thérapie conséquente ou idoine, sans quoi et, d’ailleurs, l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base n’enregistra, en aucun cas, un taux satisfaisant.
Les politiques déployées, par exemple, en la santé, en l’éducation, en l’emploi et le travail, en l’habitat et loisirs sains appellent une mise à disposition de financement en adéquation avec la demande sociale nationale ; seulement, l’emploi des ressources publiques nationales n’est, guère, en adéquation et n’obéit, malheureusement, au financement des dépenses dont l’impact en développement macro et microéconomiques s’avère, toujours insignifiant.
Qu’il soit permis de lancer, compte tenu de la faiblesse du leadership national pour les structures de management de la pratique en Islam, un appel pour la constitution d’instances fédératives et de gagner, devant l’escalade de l’incroyance, la bataille de l’encadrement de la pratique en Islam au Sénégal. Oui l’atomisation constatée dans les organes de management desdites instances justifient, dans une grande mesure, l’expression combien grave de l’indécision qui se rencontre dans la gestion des organes en Islam confrérique : le niveau atteint par le délitement de l’autorité dans le management des activités islamiques au Sénégal inquiète.
Qu’il soit permis de rappeler, enfin, le souhait émis par les fidèles musulmans qui consiste, principalement, de ne jamais franchir la ligne rouge qui sépare la pratique en Islam et la politique politicienne ; les guides islamiques, évoluant dans un état laïc, ne doivent, certes, rester indifférents à la gouvernance de la Nation mais ils doivent éviter, surtout en cette période où majorité et contre pouvoir présentent un leadership médiocre, certaines prises de positions marquées par un activisme passionné ou non objectif. Le musulman invite le guide en Islam à bien encadrer le rapport à l’Etat, la politique ou à la démocratie, aux loisirs sains et à la configuration du futur de la Nation, sans verser dans un extrémisme qui met mal le croyant musulman dans la sauvegarde de sa citoyenneté qui, du reste, ne doit agresser sa croyance en Islam.
Il convient de retenir le fait que les confréries islamiques, en ce moment où l’électoralisme gagne du terrain en tant que système de pertinence politique au Sénégal, sont considérées comme « des faiseurs de Président de la République » et que les talibés restent utiles dans la modification des rapports de forces politiques. La Nation Sénégal compte, aujourd’hui, au sein de l’électorat, le Sénégal musulman, les ploutocrates, la jeunesse, les femmes et, de moins en moins, les adultes car ceux-ci représentent pas plus de 10 à 15% de la population générale du Sénégal ; le Sénégal des autres croyances, une fois l’Islam extrait, ne couvre point 7% de la population nationale. Qui plus est, l’intelligence nationale et la conscience collective et patriotique ont gagné en raison, en capacité d’indignation, en divertissement sain, et, enfin, en patriotisme ouvert et en nationalisme concret.
C’est pourquoi les hautes autorités de la Tidjania auraient intérêt, en ce début du XXIème siècle, à produire un format qui soit en corrélation avec la réalité qu’exige le monde actuel dans lequel la Nation Sénégal évolue. Les guides musulmans ont réussi, entre le XIXème et le XXème siècle, à adouber toutes les luttes révolutionnaires engagées contre l’assimilation, l’acculturation, en un mot, la colonisation ou le colonialisme ; donc celles du XXIème siècle doivent appuyer et soutenir, aujourd’hui, la révolution entreprise pour la modernisation économique, sociale et politique : la récurrence de la corruption, de l’impunité et de l’enrichissement sans cause reste la plaie à soigner pour éradiquer la pauvreté au Sénégal.
Donc les autorités musulmanes, comme les pionniers de l’Islam au Sénégal et leurs continuateurs, ont une véritable responsabilité dans l’encadrement de l’enjeu de la responsabilité et de l’éthique, dès lors que leur rôle demeure dans l’éducation pour éviter que l’Etat jette dans la Nation des hommes animaux. La pratique de l’Islam confrérique garantit, au fidèle, une conduite exemplaire, lui offre confort et réconfort ici-bas et le prédispose à devenir un acteur complet au service de la construction de la société. D’ailleurs, l’idéologisation est en baisse, aussi, le capitalisme subit, de partout, des attaques d’une violence extrême et, même, son partenaire stratégique subit, à son tour, un traumatisme d’une acuité rare : l’universalisme occidental reste un allié tactique des puissances financières qui estiment, à leur tour, neutraliser la Umma Islamique dont les membres possèdent, sans conteste, des dotations factorielles importantes.
Enfin, la montée en flèche de l’Universalisme musulman, la baisse radicale de la croyance en Occident, l’affaiblissement de la pratique de plusieurs idéologies et d’obédiences philosophiques, l’accentuation des moralités variables avec l’intensification maximale de la pratique de l’homosexualité devenue, malheureusement, leur emblématique produit. Or le Sénégal musulman, en tant que réalité nationale incontestable et réel socle de la Nation, appelle un management serré qui soit de nature à déradicaliser tous les extrémismes qui viennent entraver l’expansion de la pratique en Islam ; seulement, la pauvreté, l’inactivité de la jeunesse nationale qui constitue 60 à 65% de la population générale du Sénégal, la récurrence de l’enrichissement sans cause et de l’impunité, la persistance soutenue de certains polluants politiciens, comme l’électoralisme ou la corruption générés par l’Etat business compliquent la gouvernance de la croyance islamique au Sénégal. La Tidjania, en tant que socle et rempart, a un devoir du fait de sa responsabilité dans l’avenir et le devenir du Tidjane en tant qu’acteur social, économique et un soutien véritable de la pratique en Islam.
Il demeure vrai que l’Etat du Sénégal continue, dans le cadre des missions de service public, d’assumer, avec efficacité, sa fonction d’appui et de soutien mais l’acuité, la gravité, l’urgence avec lesquelles se posent, maintenant, le management des activités de l’Islam confrérique impose une innovation du format qui permet de quitter la routine et l’empirisme. La Tidjania reconnaît, certes, à l’Etat toutes ses prérogatives, en un mot, la totale expression de sa complète souveraineté mais estime, en retour, que l’adaptation de l’ordonnancement institutionnel devient nécessaire et le rapport de l’Etat à la croyance islamique appelle, impérativement, une redéfinition dans la mesure où le registre traditionnel et confessionnel qui demeure la référence des populations, des citoyens et des électeurs des sénégalais n’est plus en corrélation véritable avec le système de pertinence politique que déploie le Sénégal, de 1957 à 2017, a atteint, du reste, ses limites réelles.
- Appel
En somme l’Islam confrérique dépasse, assurément, l’encadrement du rituel et s’oriente, désormais, vers une réactivité qui lui permet de bien manager le croyant musulman ; seulement, sa cohabitation, par exemple, d’avec la laïcité s’avère, de jour en jour, délicate ; il s’y ajoute un autre contexte qui suppose la confrontation imposée, de fait, par l’Occident à la pratique en Islam qu’il considère, à tort, comme un ennemi. Ce fait, pour ne pas dire cette nouvelle croisade, ne peut perturber l’équilibre confessionnel musulman comme au XXème siècle où le déterminant du système de pertinence politique du colonialisme resta, essentiellement, l’état laïc.
Maintenant la conscience et l’intelligence collectives ont gagné en émancipation et en évolution au point que les croyants musulmans estiment que l’Etat du Sénégal devrait, devant certaines impertinences enregistrées dans l’encadrement de la pratique institutionnelle, déployer des réformes afin de conformer l’état de droit, à la réalité socio-économique de la Nation Sénégal. C’est pourquoi la Tidjania, sans remettre en question la totale autorité de l’Etat du Sénégal, propose une revue globale de la substance institutionnelle en vue de l’adapter, progressivement, aux réalités nationales parce que le citoyen du Sénégal n’est, guère, rebelle ou hostile à l’état de droit mais, pour réussir son dédoublement, il estime que les fondamentaux qui régissent la pratique actuelle dudit état de droit exigent, dans une bonne mesure, une conformation qui soit en corrélation avec nos us, nos coutumes et nos croyances.
D’ailleurs, la différence quasi structurelle notée entre l’état de droit d’essence occidentale et celui de droit musulman, étant systémique, demeure difficile à éradiquer et justifie, en partie, la non opposabilité des législations d’essence occidentale dans les pays où le déterminant confessionnel islamique continue à rester vivace ; des montagnes de contradictions devenues, même, sempiternelles existent au Sénégal et gênent, fortement, la coexistence entre les musulmans et l’Etat. La législation inhérente à la pratique de l’état de droit d’essence occidentale, dans certains états de la Umma Islamique, ont entraîné des fractures et des traumatismes sociaux qui ont, malheureusement, débouché sur des extrémismes à violence insensée et installe une déconfiture sociale d’échelle entraînant, de manière effective, l’installation d’une situation de non-état.
Pour éviter d’arriver à une désagrégation de l’Etat, la Tidjania invite l’Etat du Sénégal à encadrer une pratique institutionnelle capable, entre 2017 et 2019, de réguler la nuisance née de l’inadaptabilité de la législation provenant de l’état de droit d’essence occidentale, de réadapter la législation en intégrant certaines essences relevant des registres qui déterminent notre conduite en croyance et en tradition. Faire fi des prescriptions afférentes à la religion et à la tradition complique, totalement, l’encadrement de la pratique de l’état de droit, par exemple, au Sénégal où l’Islam exerce, sans entorse, sa législation avec une rigueur souple mais les rigueurs implacables de l’état de droit, à connotation laïque, rendent impossible une coexistence consensuelle dans la mesure où les doctrines entre la laïcité et la charia, par exemple, présentent une incompatibilité d’ordre structurel.
Ce rappel confirme, simplement, la volonté de la Tidjania d’engager une action pour que les croyances ouvertes puissent, en somme, s’émanciper et s’épanouir sans un choc insensé entre incroyance et croyance, comme l’Islam ; d’autant que le Sénégal musulman construit, entre le XIXème siècle et le XXème siècle, a contribué, intensément, aux luttes avant-gardistes entreprises pour l’accès à l’autodétermination de la Nation. Le Sénégal musulman, toujours, s’engage à demeurer réactif et présent pour que l’Etat devienne fort et soit en mesure, enfin, de construire une nation meilleure.
La ligne de la Tidjania, en ce début du XXIème siècle, reste une démarche qui renforce l’efficacité de la pratique en Islam, qui consolide le respect du rituel conçu par les guides musulmans, qui gagne en cultuel et en spirituel, qui fait face, enfin, au diktat de l’incroyance. Il convient, en considérant tous les défis nés de la chute du libéralisme et de la pauvreté qui sévit en Afrique, de bien encadrer la pratique de l’Islam confrérique qui a réussi, au cours du XXème siècle, à produire un musulman capable d’avoir une conduite exemplaire. Mais la vulnérabilité qui frappe les populations du Sénégal, l’inactivité de la jeunesse confrontée avec l’état de sans-travail et la récurrence de l’enrichissement sans cause et de l’impunité sont autant de raison pour, peut être, poursuivre une politique adaptée en éducation islamique, afin de protéger la jeunesse devenue, malheureusement, la cible préférée des extrémistes déterminés à exterminer le musulman.
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