Le premier long métrage d’un jeune Américain d’origine pakistanaise entre aujourd’hui en compétition du Festival de Deauville. « Stupid Things » d’Amman Abbassi figure parmi les 14 longs métrages présentés jusqu’au 10 septembre à la 43e édition du rendez-vous annuel du cinéma américain en France.
Avec notre envoyée spéciale à Deauville,
C’est une initiation, un apprentissage violent que raconte Stupid Things. Dayveon a 13 ans, une mère folle, un père absent, une sœur qui l’élève du mieux qu’elle peut. Aucune perspective, sinon entrer dans un gang. Et voilà comment, à peine sorti de l’enfance, on se retrouve, pistolet en main, à braquer une épicerie.
« Chez moi, en Arkansas, les gangs ont peu à voir avec les mafias organisées des grandes villes comme Chicago, New York ou Los Angeles, explique Amman Abbassi. Ce sont plutôt des groupes où les jeunes construisent leur identité, leur personnalité. Ce qui m’intéressait, c’était cette composante sociale des gangs, montrer qu’ils répondent au besoin d’affiliation des jeunes. »
Amman Abbassi a tourné son film en deux semaines, avec des acteurs non professionnels recrutés par petites annonces. Il a tout fait : scénario, mise en scène, montage, musique… Le résultat est une réussite totale entre récit d’initiation et portrait cruel et sensible de la communauté afro-américaine du sud des États-Unis.
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