Bâtiment et travaux publics – Les architectes clandestins rappelés à l’ordre

Constatant, pour le déplorer, que beaucoup de personnes qui exercent la fonction ne remplissent pas les conditions exigées pour ce faire, l’Ordre des architectes du Sénégal se pose en sentinelle et rappelle à l’ordre les « resquilleurs ». Préconisant un assainissement de la profession, cette structure relève que, dans plusieurs cas de figure, des quidams se revendiquent du sérail sans pour autant être membres de l’ordre des architectes. L’Ordre annonce, dans cette logique, une cérémonie de prestation publique de serment des derniers architectes inscrits. Elle se tiendra le mardi 18 décembre prochain à 9 heures au Tribunal de Grande Instance de Dakar et donnera lieu à « d’importantes communications dans le cadre de l’assainissement de la profession ».

Revenant sur le bien fondé de cette initiative, l’Ordre des architectes du Sénégal ne manque pas de rappeler les conditions principielles donnant officiellement au statut d’architecte. A savoir, entre autres, être titulaire du diplôme d’architecture dont les modalités d’attribution sont fixées par décret ou de tout autre diplôme admis en équivalence ;  être agréée par arrêté du ministre en charge de l’urbanisme sur proposition du conseil de l’ordre des architectes qui aura constaté que le demandeur satisfait aux exigences des quatre alinéas précédent. Mais aussi avoir prêté serment devant le tribunal de Première instance de Dakar qui constate que l’intéressé remplit les conditions prévues ; et avoir contracté une assurance couvrant tous les risques résultant de sa responsabilité professionnelle dans les conditions qui sont fixés par décret…

La même source d’ajouter que la cérémonie susnommée s’inscrit en conformité avec la  loi N°78-43 du 6 juillet 1978 relative à l’orientation de l’architecture sénégalaise, la loi n° 78-44  du 6 juillet 1978 relative à l’exercice de la profession d’architecte ainsi que le décret n°83-209 du 10 mars 1983 portant exercice de la profession d’architecte et portant code des devoirs professionnels des architectes.

1 COMMENTAIRE

  1. Une bonne démarche à perpétuer car les sénégalais perdent inutilement beaucoup d’argent et du temps en ne faisait pas appel à eux.
    Alors que la loi cherche à protéger les citoyens en déclarant cette profession d’intérêt et d’utilité publique.
    Les architectes doivent communiquer davantage pour éclairer l’opinion sur les préjugés car les citoyens dépenses en réalité trois (3) fois plus en “bricolant, reprenant chaque année, soit une dalle, soit des malfaçons etc”
    Un bâtiment, c’est une affaire sérieuse avec des incidences sur la santé et la sécurité des biens et des personnes.Il est aberrant de mettre en péril l’investissement de toute une vie pour une prétendue économie.Et ne parlons même pas des enjeux de troubles sociales du fait des mauvaises conditions du cadre de vie.
    Ousseynou Sarr
    Architecte DPLG

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