C’est désormais effectif. Le prix de l’électricité va connaître une hausse qui risque d’avoir des impacts négatifs sur la consommation des ménages sénégalais. La nouvelle qui est mal accueillie par les populations a poussé les autorités à communiquer, faisant savoir au passage, qu’une telle augmentation concerne plusieurs pays dans la région Afrique de l’ouest. Quoi qu’il en soit, c’est une électrocution sous haute tension (sociale), surtout à un moment où le pouvoir d’achat des Sénégalais s’effrite et ne connaîtra pas sitôt une nette progression face à un endettement croissant de l’État sur les marchés financiers. Sans oublier les projets mirifiques qui engouffrent des milliards de francs Cfa et qui sont confiés à des entreprises étrangères.
Ils sont nombreux à soulever le débat autour de projets lancés par le Président Macky Sall et son régime. En effet, le Train express régional (Ter) continue d’être au cœur d’une vive polémique. Et pour cause, d’aucuns se posent encore des interrogations par rapport au coût, surtout qu’il est question de près de mille milliards. Alors qu’il n’a pas encore commencé à rouler entre Dakar et Diamnadio, l’on parle déjà du Bus rapide transit (Brt) pour un montant de 300 milliards Cfa. Dans la même lancée, il y a également les différents projets articulés autour du Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) dont certains sont à l’arrêt à cause d’une accumulation de dettes. Sont-ils bons ou ne le sont-ils pas ?
Ce qui est sûr, les jugements diffèrent, puisqu’il est également question de respecter l’ordre prioritaire face à des dépenses jugées somptuaires. Seulement, des voix continuent de s’élever, car la majorité de ces grands projets est confiée à des entreprises étrangères, face à un secteur privé national quasi inexistant. Partant de l’ensemble de ces constats, il est demandé si l’État central ne fait pas aujourd’hui face aux dures réalités d’un réajustement des baromètres économiques.
À ce propos, il faut rappeler que les autorités ont été obligées d’aller dans le sens d’augmenter le prix des hydrocarbures, de la tonne de ciment/fer et maintenant de l’électricité. Autant de raisons pour dire que les populations vont vivre une électrocution sous haute tension sociale, pendant que le train de vie dispendieux de l’État ne connaît ni rupture ni une baisse considérable pour faire des économies probantes.
Au-delà, une telle augmentation risque d’avoir des répercussions sur les prix des produits de première nécessité et les services sociaux de base, dont la production dépend pour une large part de la fourniture en électricité. À ce niveau, c’est le consommateur moyen qui risque de se faire assommer par la valse des prix.