Au Sénégal, chaque année, de nombreuses pertes en vies humaines en haute mer endeuillent les communautés de pêcheurs. Pour y remédier, l’Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn) expérimente un système d’alerte. Celui-ci va permettre aux pêcheurs qui se rendent en haute mer, de pouvoir lancer une alerte en cas de besoin.
?”Rien qu’en 2017, les services compétents ont déploré 140 pertes en vies humaines ou des disparitions, soit une hausse de 63% comparé à l’année 2016 où l’on a dénombré 92 victimes. Pour faire face à cette tragédie aux conséquences sociales et économiques incommensurables, l’Uicn s’est engagée avec ses partenaires dans une seconde phase pilote à travers l’acquisition d’appareils de nouvelles fonctionnalités et le renforcement de moyens techniques tels que l’amélioration des moyens de suivi pour la transparence des activités de pêche, l’implémentation d’un système d’alerte d’urgence en cas de danger ou de perte de repères en mer”, a expliqué Racine Kane, chef de mission de l’Uicn, ce matin, lors de l’atelier d’information et de lancement de la seconde phase du projet de géolocalisation des embarcations de pêche.
Ainsi, pour cette phase test, 26 nouveaux appareils de géolocalisation améliorés seront installés à bord des embarcations de pêche artisanale. “On arrivait suivre les pirogues à partir de la terre mais il n’y avait pas la possibilité de déclencher l’alerte en cas de besoin. Là actuellement une innovation majeure a été apportée par l’Uicn et la balise qu’on va utiliser sur les 26 pirogues qui sont choisies permettra aux pêcheurs, en cas de besoin, de déclencher l’alerte pour que les secours puissent être apportés le plus rapidement possible. L’impact c’est d’améliorer significativement les pertes en vie humaine en mer et les pertes matérielles”, a ajouté le colonel Mamadou Ndiaye Directeur de la protection et de la surveillance des pêches (Dpsp).