Les membres de l’Unacois Yessal, amenés par leur président, Cheikh Cissé ne décolèrent pas contre l’application sans délai de la loi interdisant la commercialisation et l’utilisation des sachets plastiques. Pour éviter la perte de plusieurs milliards qui entrainerait leur faillite, ces commerçants flinguent le ministre Abdou Karim Sall et réclament l’arbitrage du président Macky Sall
En tant que président de l’Unacois Yessal et au nom de ses camarades, Cheikh Cissé lance un appel solennel au président de la République pour la restitution des containers qui sont saisis et qui leur fait perdre plus de 5 milliards. « Nous ne comprenons pas le ministre de l’environnement qui nous a demandé de procéder au paiement des frais de douane des containers avant de les faire saisir 15 jours après », se lamente Cheikh Cissé qui précise que son syndicat n’est pas contre la loi sur l’interdiction des sachets en plastique mais qu’il réclame juste un délai pour écouler le stock sans lequel, les membres de l’Unacois Yessal vont perdre plus de 5 milliards, donc tout droit à la faillite.
« Nous sommes d’accords pour cette loi parce que tout le monde sait que ces sachets ne sont pas bons pour l’environnement. En tant que membre de la commission cadre de vie et environnement du dialogue national, nous avons tenu une séance de travail avec le ministre de l’environnement et ses services avec qui nous nous sommes accordés sur la nécessité de cette loi » informe Cheikh Cissé qui renseigne que le problème de l’Unacois Yessal, c’est l’empressement constaté dans l’application de cette loi. « Ce qui pose problème, c’est la saisine des containers dédouanés avec l’approbation du ministre. « Nous saluons le travail de la douane. Pour nos containers qui étaient au port et à la frontière, nous avons payé les frais. Mais 15 jours après, à notre grande surprise, nous avons constaté des saisies à Thies, Kédougou, Dakar etc » se plaint le président Cissé qui dit avoir été saisi par les membres diu regroupement des commerçants pour que leurs milliards ne partent pas en fumée. Toujours selon Cheikh Cissé, la structure qu’il dirige ne manque pas de solution. Elle a proposé à ce que les containers soient recensés par l’Etat pour une solution de remboursement. A défaut, un délai pour leur écoulement propose le président Cissé qui se demande si le ministre « évalue bien ce que c’est un milliard ». Le président de L’Unacois Yessal de souligner que le ministre de l’économie, instruit par le président Sall soucieux de la survie du secteur privé, à la crise de la pandémie, les a conviés à une rencontre et des échanges par visio conférences pour des actions en faveur de ce secteur. « Comment peut on vouloir aider un secteur et lui prendre plus de 5 milliards pour le mettre en flamme, se demande le président Cissé qui rappelle que dans le cadre de la gestion de la pandémie, le président Sall a procédé à des concertations. « IL s’est concerté avec l’opposition et beaucoup de secteurs avant de prendre des mesures. Lorsque les circonstances l’ont exigé, les ministres de l’intérieur et du transport ont procédé à la réouverture des mosquées et permis le reprise du transport inter-urbain. « Pourquoi ne pas le faire avec la loi sur les sachets pour un délai », fait savoir Cheikh Cissé qui prévient que « son syndicat n’est pas vraiment prêt pour perdre ces milliards ». Il dit n’avoir jamais été entendu dans des cas du genre mais plutôt à travers des interventions contre la hausse des prix des denrées, mais que pour cette affaire avertit-il, c’est une question de vie ou de mort pour les commerçants à qui il appelle ne pas manifester et de se mettre à l’écoute du bureau de l’Unacois Yessal qui réclame ses 156 conteneurs et ses 40 tonnes de sachets plastiques saisis.