TAUX DE CROISSANCE DANS LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT – Entre leurres et lueurs

Le taux de croissance est-il un indicateur pertinent dans un pays en développement ? Des experts et des hommes de la science économique ont tenté de répondre à cette question controversée autour d’un colloque sur le thème : «Accélération de la transformation économique et sociale : quelles nouvelles opportunités pour le Sénégal ?».

«Accélération de la tr ansforma tion économique et so- ciale : quelles nouvelles op- portunités pour le Sénégal ?». C’est le thème d’un colloque scientifique organisé par le La- boratoire de recherches éco- nomiques et monétaires (La- rem) de l’Ucad. Selon le Dr Fallou Samb, conseiller spécial du Président de la République en charge des investissements et du commerce, on parle beaucoup de transformation et d’émergence… Il faut qu’on s’arrête sur les concepts. Selon lui, Karl Max parlait de structure et de superstructure. C’est pourquoi, selon lui, il y a une transformalité de l’économie. À l’en croire, si on parle de transfor- mation structurelle de l’éco- nomie, c’est qu’il y a une struc- turalité. Pour le Pr Samb, il faut réin- venter l’économie. Le conseiller du Président Sall admet que la transformation structurelle de l’économie ne peut pas se faire sans une prise en charge de la problématique de la demande sociale. Pour lui, au delà de l’impact de la transformation, il faut espérer un impact sur les populations mais aussi, il faut de la qualité. Pour le Pr Makhtar Diouf, économiste, la transformation économique n’a rien à voir avec des taux de croissance. Pour le Pr Diouf, le taux de croissance dans un pays développé n’a au- cun sens. à en croire l’enseignant à la retraite, il faut que les pays africains se secouent et arrêtent avec ces termes de la Banque mondiale et du Fmi (émergence, taux de croissance). Selon lui, dans un pays déve- loppé, si on passe d’un point de croissance, c’est des milliers d’emplois créés, alors que ce n’est pas le cas dans un pays sous développé. C’est pourquoi, selon lui, le taux de croissance tel que calculé par le Fmi, n’est pas un indicateur pertinent de mesure de l’économie dans un pays sous développé où le taux de pauvreté est assez élevé. Selon lui, en 2000, le Président Abdou Diouf se targuait d’un taux de croissance de 6% avec félicitation du Fmi et de la Banque mondiale, mais les Sé- négalais lui ont tourné le dos. Parlant du Pse, qu’il dit l’avoir bien étudié, et soutient qu’au train où vont les choses, il n’a pas vu un début de piste d’émergence au Sénégal. À cet effet, l’économiste de renom invite lestenants du pouvoir à accepter les suggestions qui leur sont faites. Car selon lui, son point de vue n’a rien de politicien. «La transformation économique n’a rien à voir avec des taux de croissance», insiste-t-il.

4 Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here