Le Tchad placé sur la liste noire de Trump

Les États-Unis vont interdire d’entrée les citoyens de la Corée du Nord, du Venezuela et du Tchad dans le cadre d’un nouveau décret migratoire. Le Soudan a, quant à lui, été retiré de la liste.

Le Tchad se voit désormais inscrit sur la liste noire de Donald Trump qui étend le décret migratoire aux ressortissants tchadiens interdits d’entrer aux États-Unis. Que reproche-t-on à Ndjamena? C’est la question que se posent les Tchadiens dont le pays est engagé dans la lutte contre le terrorisme en Afrique. «Sécuriser les États-Unis est ma première priorité», dixit Donald Trump, qui a étendu également les interdictions d’entrée sur le territoire américain à la Corée du Nord et au Venezuela, dans le cadre d’un nouveau décret sur l’immigration rendu public dimanche.

À noter que les ressortissants de l’Iran, de la Libye, de la Syrie, du Yémen et de Somalie sont toujours concernés par les restrictions. Le Soudan est, quant à lui, retiré de la liste.

Pour le président américain, «un petit nombre de pays – sur quelque 200 évalués – restent insatisfaisants à cette heure sur les questions de gestion des identités et leurs capacités, protocoles et pratiques du partage de l’information. Dans certains cas, ces pays ont aussi une présence terroriste significative sur leur territoire». Ces nouvelles restrictions, dont l’entrée en vigueur est fixée au 18 octobre, résultent d’un examen du texte initial qui arrivait hier soir à expiration et a été remis en question par plusieurs tribunaux fédéraux. «Ces restrictions sont vitales pour la sécurité nationale», mais pourront, comme dans le cas du Soudan, être levées, a expliqué un haut responsable du gouvernement américain. «Les pays visés pourront être retirés de la liste s’ils atteignent le niveau américain de contrôle de leurs ressortissants. L’Irak, dont le niveau de vérification est pourtant très faible, n’a pas été inclus, car c’est un allié proche qui accueille un nombre important de militaires et de civils», a-t-il précisé.

Le Tchad, lui, a été placé dans la liste même s’il est, selon le décret, «un partenaire important et de valeur pour le contre-terrorisme». Sauf que la présence sur le sol tchadien de différents groupes djihadistes – comme le groupe Etat islamique, Boko Haram ou Al-Qaïda au Maghreb islamique – n’est pas de nature à rassurer l’administration Trump. Par ailleurs, Ndjamena «ne partage pas de manière adéquate les informations concernant la sécurité du public et le terrorisme», pointe le décret.

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