Les images ont fait le tour du web jeudi dernier. Des femmes qui se crêpent le chignon pour un kilogramme d’oignon vendu à 1500 Cfa voire 2500 à Touba à l’occasion du magal de Darou Khoudoss. Cette spéculation sur la vente de l’oignon est «injustifiée», a déclaré le directeur du Commerce intérieur, Oumar Diallo qui faisait face à la presse ce vendredi. Ce dernier informe que cette situation tend vers le retour à la normale, indiquant ainsi que des saisies de sacs d’oignons ont été opérées sur place dans la ville. «Les prix excessifs de 1500 et 2000frs le Kg constatés à Touba sont le fait de spéculateurs véreux qui appliquent des marges de plus de 200%. Ce qui a motivé la descente de nos services de contrôle sur le terrain à Darou Khoudoss. Des saisies de sacs d’oignon ont été opérées et le produit vendu sur place aux populations à 600f le Kg. Le prix étant en vente libre, le défaut de facture pour justifier la détention licite a été la principale infraction constatée», a-t-il indiqué. Cette spéculation sur le prix de la vente de l’oignon intervient, selon le directeur du Commerce intérieur, «dans la phase de cohabitation qui marque la fin de la production locale d’oignon et l’ouverture des importations qui consacre la fin du gel. Chaque année cette période est très difficile pour la régulation du marché, car la présence simultanée des 2 produits sur le marché est souvent source de contestations de la part des producteurs locaux qui crient à la concurrence déloyale de l’oignon importé, entraînant des méventes».
À rappeler que l’oignon local a occupé le marché de janvier à août 2022, soit 8 mois de couverture des besoins en consommation courante évalués à 25.000 T mensuel. Vendredi 13 août les importations ont été ouvertes car la production locale résiduelle est presque épuisée depuis la tamkharit.