Le fils de la journaliste maltaise décrit les minutes après l’explosion de la voiture et dénonce le système maltais qu’il dit corrompu.
«Ma mère a été assassinée car elle se tenait entre la loi et ceux qui la violent, comme beaucoup de puissants journalistes». Voilà les premiers mots qu’a lancé ce mardi le fils de Daphne Caruana Galizia, blogueuse maltaise tuée lundi par une bombe posée sous sa voiture.
Dans un long post Facebook, Matthew Caruana Galizia, lui aussi journaliste et membre du consortium international d’investigations qui avait notamment révélé le scandale des «Panama Papers», raconte le jour où il a assisté à la mort de sa mère. «Je n’oublierai jamais comment j’ai couru autour de la voiture en feu, essayant d’ouvrir la portière, avec le vacarme du klaxon, en criant à deux policiers qui venaient d’arriver avec un simple extincteur», se souvient le fils éploré. «L’un d’eux m’a dit : Pardon mais on ne peut rien faire. J’ai regardé par terre et j’ai vu des morceaux de ma mère partout autour (…) Ils m’ont demandé qui était dans la voiture. Ma mère est dans cette voiture. Elle est morte. Elle est morte à cause de votre incompétence».
Des policiers et experts de la police scientifique sur les lieux d’une explosion qui a détruit la voiture de la blogueuse Daphne Caruana Galizia, le 16 octobre 2017 à Bidnija, à Malte
Le fils de la journaliste maltaise décrit les minutes après l’explosion de la voiture et dénonce le système maltais qu’il dit corrompu.
«Ma mère a été assassinée car elle se tenait entre la loi et ceux qui la violent, comme beaucoup de puissants journalistes». Voilà les premiers mots qu’a lancé ce mardi le fils de Daphne Caruana Galizia, blogueuse maltaise tuée lundi par une bombe posée sous sa voiture.
Dans un long post Facebook, Matthew Caruana Galizia, lui aussi journaliste et membre du consortium international d’investigations qui avait notamment révélé le scandale des «Panama Papers», raconte le jour où il a assisté à la mort de sa mère. «Je n’oublierai jamais comment j’ai couru autour de la voiture en feu, essayant d’ouvrir la portière, avec le vacarme du klaxon, en criant à deux policiers qui venaient d’arriver avec un simple extincteur», se souvient le fils éploré. «L’un d’eux m’a dit : Pardon mais on ne peut rien faire. J’ai regardé par terre et j’ai vu des morceaux de ma mère partout autour (…) Ils m’ont demandé qui était dans la voiture. Ma mère est dans cette voiture. Elle est morte. Elle est morte à cause de votre incompétence».
«Vous êtes complices, vous êtes responsables de ça», a continué sur Facebook Matthew Caruana Galizia à l’adresse des autorités. Il s’en est pris au Premier ministre travailliste Joseph Muscat et à son entourage, les accusant d’avoir rempli le gouvernement, la police et les tribunaux d’«escrocs». Joseph Muscat avait condamné lundi soir les auteurs de cet assassinat mais Matthew Caruana Galizia lui répond qu’il est facile de condamner «quand on est à la tête d’un gouvernement qui encourage l’impunité».«Nous sommes un peuple en guerre contre l’Etat et le crime organisé, qui ne se distinguent plus l’un de l’autre».
De son côté, la Commission européenne s’est dite «horrifiée». «Nous sommes horrifiés par le fait qu’une journaliste bien connue et respectée, Mme Daphne Caruana Galizia, a perdu la vie hier dans ce qui est apparemment une attaque ciblée», a déclaré le porte-parole de l’exécutif européen, Margaritis Schinas. «Ceci est un acte scandaleux», a-t-il insisté. «Ce qui compte maintenant c’est que justice soit faite».
Daphne Caruana Galizia «était une pionnière du journalisme d’investigation à Malte», a-t-il rappelé. Le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, et ses commissaires «condamnent cette attaque dans les termes les plus fort», a ajouté Margaritis Schinas. «Le droit pour un journaliste d’enquêter, de poser des questions inconfortables et de rendre compte est au coeur de nos valeurs et doit être garanti à tout moment», a-t-il estimé.
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