La tension monte, entre la direction de l’Agence nationale de la couverture médicale universelle (Anacmu) et la section Sames de ladite structure. Ces syndicalistes sont montés au créneau pour dénoncer, dans un communiqué de presse, les «graves dysfonctionnements constatés dans ladite agence». Parmi ces écueils susceptibles de saper le bon fonctionnement de la structure, figurent les affectations des responsables d’unité d’assistance. A en croire le Sames-Anacmu, celles-ci se font sans une planification en amont.
«En effet, pour rappel, les médecins responsables d’unité assistance médicale (Ruame) avaient été réaffectés au niveau central par la note de service n°1317 du 20 août 2019, pour rendre le contrôle médical plus performant, mais également contribuer à l’élaboration de documents stratégiques», soutient le Sames-Anacmu.
Mais, dénonce-t-il, «à peine un an après, sans aucune évaluation objective de ces tâches, la Direction générale de l’Anacmu a réaffecté à nouveau certains médecins au niveau opérationnel, sans aucune mesure d’accompagnement permettant d’atteindre les objectifs».
La section, qui reconnait au directeur général le pouvoir discrétionnaire d’affecter tout agent partout où le besoin sera, ne cautionne pas «ces déplacements aléatoires, rapprochés, abjects et lourds de conséquences professionnelles, économiques et sociales».
Selon la section, ces mouvements sont sous-tendus par une volonté de disperser ses membres «afin de casser la dynamique syndicale».
De plus, «le syndicat exige d’aligner dans les meilleurs délais tous les médecins, au minimum, au rang de chef de service avec le traitement y afférent». Mais aussi «le paiement intégral du rappel de l’indemnité de représentation médicale (Irm) dans les meilleurs délais».