Apr en pleine crise – Des sanctions proposées à Macky Sall

L’Alliance pour la République (Apr) fait incontestablement face à une crise de leadership intense sans oublier ses querelles de leadership profondes. Une situation assez normale qui s’explique par la non structuration du parti présidentiel. L’existence des lobbies fait légion et certains responsables ne cessent de dénoncer leur démarche qui écarte et décourage nombre de militants à la base. Cela se justifie mieux suite au remaniement ministériel survenu récemment.

Certains défenestrés comme Youssou Touré ont dénoncé certaines pratiques visant à nommer les proches parmi les plus proches du Président Sall. De l’autre côté, c’est le désormais ex Secrétaire d’Etat à la communication qui indique clairement faire les frais d’Alioune Fall, un «doigt» dans les «doigts décideurs» de la première dame. En clair, l’Apr traverse une zone de fortes turbulences.

Ce qui ne sera pas sans grandes conséquences. Et pour cause, des interlocuteurs de votre site préféré actunet.net font savoir que des caciques du Président Macky Sall, par ailleurs président de l’Apr et de Bennoo Bokk Yaakaar ont fait des propositions à leur mentor. Leur objectif est de proposer à la prochaine réunion du Secrétariat exécutif de leur formation politique des sanctions contre «tous les réfractaires suite à la formation du nouveau Gouvernement et qui s’attaquent directement à la personne de Macky Sall.» Mieux, qui «remettent en cause la bonne marche de l’Apr.»

L’autre sujet concerne les alliés. Selon toujours nos interlocuteurs, il sera demandé «au Président Sall de se montrer plus ferme contre les alliés qui dénoncent et qui croient que c’est forcément un partage du gâteau.» Dans tous les cas, force est de reconnaître que cela paraît bel et bien être un partage d’un gâteau nommé «pouvoir» où chacun réclame un poste.

Il faut rappeler que lors de sa démission de l’Apr, Thierno Alassane Sall clamait que “quand on formait ce parti, c’était pour travailler pour le pays. C’était pour une rupture d’avec l’ancien régime, mais aussi se battre pour que la démocratie sénégalaise soit plus forte. Mais vu ce qui se passe, ce n’est plus une alliance pour le peuple, mais c’est une alliance pour renouveler le mandat d’une seule personne.”