Directeur de l’agence des bâtiments et édifices publics, Hamady Dieng est aussi le président de la Rencontre des acteurs et mouvements pour l’émergence (Rampe). Dans cet entretien, il appelle à la fixation de la date de la tenue des élections locales, demande l’accélération des réformes nécessaires au développement du pays. Mr Dieng qui évoque la construction du siège de la Cour des comptes, propose le limogeage des ministres qui refusent d’appliquer les directives du chef de l’Etat et qui font preuve d’incompétence dans leurs secteurs d’intervention
Le mandat des élus locaux est arrivé à expiration depuis longtemps. Doit-il continuer à être prorogé ?
Non. Les élections locales doivent être organisées et bien organisées. Il ne sera pas possible de les tenir à la date projetée du 28 mars 2021. Ce sera
difficile à cause des contraintes techniques mais elles peuvent valablement être tenues au plus tard en juin 2021. La tenue des élections ne doit pas dépasser cette date car le dialogue qui a repris ne revient pas sur les points d’accord tels que l’audit du fichier électoral ainsi que l’évaluation du processus. Ce qui urge aujourd’hui c’est de prendre un décret qui fixe la date des élections conformément à la Charte fondamentale et à l’article L63 du code électoral. Je lance un appel au Président de la République en tant que garant de la Constitution et des Lois à prendre ce décret qui convoque le corps électoral pour le choix des élus. Ce du respect envers les populations qui sont représentées.
On parle de réformes nécessaires au développement du pays. Ont-elles été prises et appliquées ?
La pandémie au coronavirus a prouvé que notre système sanitaire a besoin de réforme qui permet de mieux faire face à de futures crises de cette nature. Les bonnes réformes sont des programmes qui ont pour ambition principalement d’accompagner le Plan Sénégal Emergeant (PSE) et de contribuer à la création de conditions pour une croissance inclusive et durable. Les bonnes réformes sont celles qui contribuent à la création des conditions favorables pour une croissance économique inclusive, forte et soutenue à travers le renforcement de la gouvernance déconcentrée, décentralisée qui promeut l ’ entreprenariat local. Les réformes sont nécessaires pour l’atteinte des objectifs. Si des ministres s’obstinent à appliquer les réformes voulues par le Président pour l’amélioration des conditions de vie des populations et une administration plus efficiente, ils doivent être démis.
L’agence que vous dirigez a en charge la construction du siège de la Cour des comptes. Vous y êtes ou pas encore?
La Cour des comptes est une institution d’une grande importance. Elle est a l’étroit dans ses locaux. C’est un projet de 2011 mais dommage que l’entreprise qui avait contracté pour sa réalisation n’a pu le faire. A notre arrivée, nous avons repris le projet et les ingénieurs et ouvriers sont à pied d’œuvre pour le démarrage. C’est un bâtiment qui va être fait sur le modèle africain et va être démultiplié. Nous attendons la mise à disponibilité des fonds nécessaires pour que le siège de la Cour puisse être livré entre janvier et fin février.
Dans les réformes nécessaires au développement du pays, le président a estimé important de mettre en place des infrastructures et services qui cadrent le mieux au développement. Cela est en droite ligne du Plan Sénégal Emergent dont l’axe 3 recommande la mise à disposition des conditions nécessaires et d’infrastructures de base pour un développement inclusif.