Dans le cadre de la lutte contre l’émigration clandestine, des fortes sommes sont dégagées par l’Union Européenne mais également par des pays comme l’Espagne et l’Italie. Mais curieusement, ces financements ne semblent pas être en mesure de freiner le phénomène de l’émigration clandestine avec des candidats de plus en plus nombreux et déterminés à emprunter des pirogues pour rallier l’Europe.
Par Ndiogou CISSE
Les financements injectés dans la lutte contre l’émigration clandestine ne viennent pas à bout de cette problématique. On ne sait pas la destination des 20 millions d’euros de l’Espagne remis par Louis José Zapatéro au gouvernement Sénégalais sous le règne de Me Abdoulaye Wade. Cette argent était destiné financer les jeunes afin de les fixer à leurs terroirs. Mais à ce jour, il n’est pas facile de rencontrer un jeune qui peut avouer avoir bénéficié de financement avec cet argent. Pour rappel, lors de son passage à Dakar, alors que les voyages clandestins se multipliaient en direction de l’Espagne, le Premier ministre espagnol à l’époque, José Luis Zapatero remet 20 millions d’euros, soit 13 milliards non remboursables à l’Etat du Sénégal pour arrêter les embarquements clandestins. Il est diificile de rencontrer quelqu’un qui a bénéficier de cet argent pour des projets sociaux tel que prévu.
En remettant cet argent au Sénégal, le Premier ministre Espagnol déclarait : « « les 20 millions d’euros sont consentis pour des projets sociaux, des financements pour l’éducation, la santé, la formation et l’emploi » avait il fait comprendre. La même somme devait également servir à financer le Plan de retour vers l’Agriculture (Reva). Mais ) terme, force est de constater que tel n’est pas le cas. On ne parlera pas des milliards reçus de l’Italie. On a comme l’impression que de tels fonds sont utilisés à des fins autres que ceux pour lesquels ils ont été levés. Preuve que de l’argent est mobilisé pour la lutte contre l’émigration clandestine, pour la période 2021-2027, la Commission de l’Union Européennea proposé de quasiment tripler les financements destinés à la gestion des migrations et des frontières, qui atteindraient 34,9 milliards d’euros contre 13 milliards d’euros au cours de la période précédente. Avec la précarité que vivent les jeunes dans les pays d’Afrique, la problématique migratoire restera un défi à l’avenir.