Ce n’est pas parce que le Président Macky Sall a décidé de la suppression prochaine du poste de Premier ministre, que tous ses partisans surtout au niveau de l’Alliance pour la République (Apr) sont d’accord. Certains ont montré des velléités de résistance, mais très tôt cassées par la seule constante de la coalition au pouvoir.
Par Abdoulaye MBOW
En effet, selon des sources de Tribune bien informées, le projet de suppression du poste de Premier ministre n’agrée pas tous les hauts responsables de l’Alliance pour la République (Apr). Ces figures qui affichent des postions de rejet par rapport à un tel projet, ont fait circuler quelques informations qui sont parvenues au Président Macky Sall. Évidemment, selon toujours nos interlocuteurs, de telles démarches n’ont pas trop plu au seul maître de céans, pour ne pas dire la seule constante de l’Apr et de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar. Et, c’est d’ailleurs, l’une des raisons du déclenchement de la série de rencontres entre lui, ses partisans, députés et autres caciques de sa formation politique. Cependant, soutiennent les sources de Tribune, Macky Sall a su «gérer la résistance interne qui se profilait à l’horizon en rapport avec ces réformes visant la suppression du poste de Premier ministre», afin de rendre plus concret le modèle fast-track. Dans cette lancée, il est surtout rapporté que le Président Macky Sall, fraichement réélu, ne veut en aucun cas autrement vu par les Sénégalais qui ont voté pour lui en lui donnant un score de 58,26% des suffrages valablement exprimés. D’ailleurs, ce n’est pas la seule résistance qu’il va casser et qu’il va réussir à casser. Et pour cause, suite à la formation de son nouveau Gouvernement, des apéristes et autres alliés ont dévoilé leur surprise pour ne pas dire leur frustration. Conscient des enjeux de l’heure en direction des élections départementales et locales, sans oublier les législatives, le patron de l’Apr et de Bennoo Bokk Yaakaar souhaite confirmer (sa) victoire à travers (ses) représentants qui iront à la conquête des suffrages. Pour cela, rappelle nos interlocuteurs, «il ne compte laisser son parti et sa coalition, verser dans des déclarations qui pourraient amener les électeurs à voter massivement pour leurs concurrents-opposants.» Malgré tout, il risque très prochainement de faire face à une autre sorte de fronde puisque nos sources révèlent que des apéristes de lait veulent également réclamer une structuration de leur formation politique pour éviter l’éclatement avant l’heure.