Depuis que Me Abdoulaye Wade, Secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (Pds) a effectué un voyage-repos dans sa résidence de Versailles (Paris), de manière incontestable, Idrissa Seck est l’actuel patron de l’opposition sénégalaise. Pas du point de vue de l’âge, mais plutôt, par rapport à son poids électoral. En effet, des ténors de l’opposition, il est le mieux placé pour avoir été deuxième à la présidentielle de 2007, maire de Thiès pendant plusieurs années et actuellement président du Conseil départemental de la capitale du rail. Sur le plan national, son parti Rewmi est partout présent et compte des adhérents, sympathisants ainsi que des responsables de renom. S’il est avéré qu’il en a beaucoup perdu, aujourd’hui, sur la route menant au carrefour de la présidentielle de 2019, potentiellement, il apparait comme l’adversaire qui peut donner des sueurs froides au régime actuel, peut affirmer votre site actunet.net.
Karim Wade exilé à Doha (Qatar) depuis sa grâce présidentielle, Khalifa Sall en procès, le leader de Rewmi est perçu comme nombre d’observateurs comme un adversaire dangereux contre le Président Macky Sall. Sa démarche interprétée diversement, Idrissa Seck se donnera-t-il les moyens d’un maillage transversal de l’opposition ? La question est posée avec acuité car, quelques croyances lui collent au dos. D’ailleurs, c’était comme son ancien mentor. Pour nombre de sénégalais, Me Abdoulaye Wade était synonyme de violences extrêmes, prêt à faire la guerre à des pays s’il arrivait à la magistrature suprême. Ce qui ne fut pas le cas, rappelle actunet. Ces mêmes considérations rattrapent son ex «fils» putatif. Les prédicateurs populaires voyant en lui un homme «dangereux» qui fait «peur». Mais, à vrai dire, ce ne sont des considérations qui peuvent être considérées comme rationnelles.
Ce qu’il semble avoir compris, puisque depuis plusieurs mois, il sillonne l’intérieur du pays dans le souci de la massification de son parti et éventuellement de la coalition qui pourrait l’accompagner pour le rendez-vous de 2019. Aliou Sow semble l’avoir compris en indiquant qu’il n’écartait aucune possibilité de cheminement avec Idrissa Seck. D’autres entrent dans le même lot comme Bamba Fall qui a soutenu qu’il misait sur le patron «rewmiste» – si éventuellement Khalifa Sall était condamné. Homme au discours percutant dont un simple communiqué fait réagir tout un Gouvernement pour ne pas dire toute une coalition, Idrissa Seck scrute l’horizon 2019 avec beaucoup plus d’enthousiasme et parait même être plus vitaminé que jamais.
Ce qui a fait dire à nombre d’observateurs que si l’élection présidentielle est organisée dans les meilleures conditions – rien à voir avec les législatives de 2017 – tout peut arriver. Seulement, quoi que l’on puisse dire, le Président sortant aura un bilan matériel à défendre. Reste à savoir s’il pourra défendre celui immatériel qui est diversement interprété par les Sénégalais. En tout cas, il est quasi certain qu’une partie essentielle de l’opposition risque de se ranger derrière Idrissa Seck.
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