Le Président Macky Sall a enfin déclenché son chemin en signant ses
quatres décrets mettant fin aux fonctions des ministres et secrétaires
d’Etat membres du gouvernement et d’autres personnalités, dont Aminata
Touré, la président du Conseil économique, social et environnemental, a
annoncé le porte-parole de la présidence de la République, Abdou Latif
Coulibaly. Ainsi Macky changera l’attelage gouvernemental et y fera
entrer des membres de l’opposition. Il s’agira, dit-on, d’un Gouvernement
de majorité présidentielle élargie.
Sans surprise, le Président Macky Sall a déclenché les fondements pour aller
dans un nouveau gouvernement . Une nouvelle équipe avec un Chef du
gouvernement . Car Macky se veut débarrasser des ses soucis d’une absence de
premier ministre . Ainsi le président de la République reste guidé par un souci
de rationalisation de l’action gouvernementale. Celui qui tient les manettes du
pouvoir exécutif souhaite centraliser toute l’action de son gouvernement afin
d’éviter des dispersions inutiles et, par la même occasion, éliminer la menace
du choc des ambitions des uns et des autres. Car, un Premier ministre, c’est
connu, est supposé être le numéro deux de Macky et donc son potentiel
successeur. Afin que les uns et les autres se mettent à travailler efficacement
dans les différentes stations où il les a placés au lieu de faire de l’activisme pour
être choisis comme Premier ministre, il avait choisi d’éliminer le poste.
Les autres limogés et un nouveau Premier ministre à l’assaut
Par ces quatres décrets , Macky Sall limoge en même temps le ministre d’Etat,
secrétaire général de la présidence de la République, Mahammad Boun
Abdallah Dionne, et le secrétaire général de la présidence de la République,
Maxime Jean Simon Ndiaye. Mais, nécessité faisant loi et, lui seul ne pouvant
être au début et à la fin de toutes les activités ministérielles, il a été contraint de
faire machine arrière. Un Premier ministre, il en a nécessairement besoin et
Macky Sall s’en est rendu compte avec la survenue de la pandémie du Covid
19. Aussi faudra-t-il s’attendre à ce que l’Assemblée nationale soit saisie dans
les jours à venir pour le rétablissement du poste de Premier ministre, une
nécessité plus qu’une simple manœuvre politicienne. Il nous revient que le
président de la République a déjà concocté sa liste mais qu’il la garde par
devers lui pour l’instant car il aurait une autre idée derrière la tête. Le président
Sall souhaite trouver d’abord la bonne combinaison pour reprendre Dakar des
mains du socialiste Khalifa Sall qui empêche tous les responsables “apéristes”
de la capitale de dormir pour baliser le chemin à son successeur. Pour l’heure,
c’est sur cet agenda que Macky Sall semble se concentrer et il se donne très peu
de temps pour trouver la bonne formule. Quoi qu’il en soit nos sources sont
formelles : Macky Sall tient déjà sa liste de ministres et dans quelques jours,
tout au plus deux semaines les Sénégalais seront édifiés sur la composition du
nouveau gouvernement. Les profils retenus pour intégrer un attelage
gouvernemental ne sont pas toujours forcément les meilleurs, même si, en
amont, le maître des nominations a, par devers lui, tout un tas de
renseignements pointus sur le parcours et les compétences des uns et des
autres. Cette évidence, le Président Macky Sall aurait-il fini de s’en apercevoir
à ses dépens ? de sources sûres que le locataire de l’avenue Roume est loin
d’être content de beaucoup de ses ministres, et pour cause. Les profils retenus
pour intégrer un attelage gouvernemental ne sont pas toujours forcément les
meilleurs, même si, en amont, le maître des nominations a, par devers lui, tout
un tas de renseignements pointus sur le parcours et les compétences des uns et
des autres. Cette évidence, le Président Macky Sall aurait-il fini de s’en
apercevoir à ses dépens ? Déjà Macky est loin d’être content de beaucoup de
ses ministres, et pour cause.
Les failles Ras-le-bol et les masques qui vont tomber
Lors de la pandémie , des masques ont dévoilé la boulimie de ces ministres
profiteurs, de ces vrais faux vertueux, qui n’auraient pas hésité à profiter de leur
implication dans la chaîne de gestion de la crise pour se servir grassement et de
manière éhontée. Le président Macky a été informé avec une précision clinique
de beaucoup de cas de détournements d’objectifs, de passations scandaleuses de
marchés, et de bien d’autres types de dysfonctionnements qui n’honorent pas les
personnalités ministérielles indexées. Enfin, il aurait de bonnes raisons de se
séparer de certains de ses collaborateurs, qui, d’après ses perspicaces
informateurs, ne seraient occupés qu’à préparer la légitimation de leur
positionnement dans le champ de l’après-Macky.
Macky accablé par les querelles de la justice
Pour certains proches du Chef de l’Etat, le fonctionnement de la justice est
resté longuement paralysé au Sénégal. Du fait de l’entêtement du ministre de la
Justice Me Malick Sall qui a provoqué l’ire des greffiers, des secrétaires de
greffe, en refusant de leur appliquer des indemnités obtenues après de longues
négociations avec l’Etat. Du jamais vu ! Le ministre de la Justice s’est même
permis de fouler aux pieds, un décret signé par le Chef de l’Etat, Macky Sall.
Me Malick Sall en rajoute en faisant sortir de leurs gonds, les magistrats en
faisant entendre par l’Inspection générale de l’administration de la justice (Igaj),
l’un d’eux Souleymane Teliko qui se trouve être le Président de l’Union des
magistrats du Sénégal (Ums). Maintenant, il menace de le faire traduire devant
le Conseil de discipline. Obligeant, du jamais vu au Sénégal, le Président de la
Cour suprême Cheikh Tidiane Coulibaly à monter au créneau pour le
désavouer.
Le cas de son gendre Mansour Faye avec l’aide alimentaire
Entre temps, Mansour Faye est passé par là, pour déclarer à qui veut l’entendre
qu’il ne répondra jamais à une convocation de l’Office national de lutte contre
la corruption et la concussion (Ofnac). Une sortie qui a suscité un véritable
tollé au sein de l’opinion et qui s’en est suivie d’une polémique avec Ousmane
Sonko, à propos d’une audience avec ce dernier qui souhaitait une rencontre
avec le Chef de l’Etat. Une polémique alimentée par la circulation à travers le
net, d’un audio qui démontre que tout ce qui s’était dit au cours de l’audience,
avait été enregistré. Une pratique déshonorante.