14 Juillet – La France honore l’Armée et la Police sénégalaises

En prélude à sa fête nationale qui sera célébrée ce samedi 14 juillet, la France a décerné, à travers son ambassadeur au Sénégal, la légion d’honneur au directeur général de la police Oumar Mal, à son adjoint Ousmane Sy et au général François Ndiaye qui est l’actuel inspecteur général des forces armées sénégalaises. Christophe Bigot, qui organisait à cette occasion une réception à la Résidence de France, en présence du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Sidiki Kaba, représentant le gouvernement du Sénégal, a magnifié les relations entre les deux pays. Mettant en relief, au nom du président Emmanuel Macron, le profil émérite des récipiendaires de la légion d’honneur, Christophe Bigot s’est réjoui de leurs brillantes carrières respectives. Et de  leurs états de service pour le compte de la République sénégalaise et plus largement pour le compte de la stabilité géopolitique internationale. Il a, au-delà de cette remise de distinctions, passé au peigne fin plusieurs pans de la coopération bilatérale entre son pays et le pays de la téranga qui partagent pas moins de «350 ans d’histoire commune».

«Dette de sang» 

Laissant entendre qu’au lieu de les séparer l’histoire a rapproché la France et le Sénégal, Christophe Bigot a tenu, «sans rien oublier,  à assumer cette mémoire tantôt glorieuse, tantôt douloureuse, qu’il s’agisse de Thiaroye ou du lours tribut payé par les tirailleurs sénégalais». «Cette dette de sang à laquelle les commémorations du centenaire de la fin de la Grande guerre rendront hommage le 11 novembre prochain, centenaire de l’armistcie de 1918. Ce sang que nous partageons  en combattant ensemble au Mali le terrorisme…» indique l’ambassadeur de France au Sénégal. Il a particulièrement tenue, au demeurant, à passer en revue la coopération dans les domaines de l’innovation et de l’environnement.

«Ne pas donner une lecture nationale à l’arrivée d’Auchan» 

Réagissant à la levée de bouclier d’une partie des Sénégalais face à l’implantation d’Auchan, l’ambassadeur de France au Sénégal a invité les uns et les autres à ne pas mélanger en la matière les torchons et les serviettes. «Je ne pense pas qu’il faille donner une lecture nationale sur ce sujet. Je sais qu’en France, dans tous les pays de la planète,  l’arrivée de supermarchés, d’hypermarchés suscite des idées critiques. Il y a  l’intérêt des producteurs, il y a l’intérêt des consommateurs, il y a l’intérêt aussi évidemment des commerçants et c’est une question qui relève d’une relation entre les autorités sénégalaises et une société privée. Je ne pense pas que le fait qu’on s’appelle Auchan, Walmart ou India soit un sujet. Le sujet c’est la modernisation d’une économie qui passe par de nouveaux modes de commercialisation, des transitions qu’il faut évidemment accompagner, mais c’est une question qui relève du Sénégal, des Sénégalais, des autorités sénégalaises, des consommateurs sénégalais. Ce n’est pas une question qui relève de la relation entre la France et le Sénégal» assure Christophe Bigot.