Hier, la commission des négociations pour les licences de pêche a remis 400 licences aux pêcheurs de Guet Ndar pour leur permettre d’exercer leur activité dans les eaux mauritaniennes. Après avoir manifesté durant toute la journée de mardi dernier, pour réclamer des licences de pêche afin de pouvoir continuer à pêcher dans les eaux mauritaniennes. Les pécheurs avaient brûlé des voitures, les locaux de la Sonatel et de la Senelec situés en face de leur quartier.
En plus, ils avaient également saccagé les locaux de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs), ainsi que plusieurs édifices publics. À cet effet, ils ont reçu le document après avoir signé un engagement pour un respect d’un certain nombre d’obligations relativement au protocole de pêche entre le Sénégal et la Mauritanie. Selon Abdou Aziz Ly, chef du service régional des pêches et de la surveillance de Saint-Louis, la remise de ces licences fait suite à la convention signée en 2001 entre le Sénégal et la Mauritanie, en matière de coopération dans le domaine de la pêche et de l’aquaculture entre les deux États.
«Les 400 licences sont toutes là, et les difficultés ont été aplanies après que le gouvernement mauritanien a procédé à l’annulation totale de toutes les amendes. Ce qui fait que depuis samedi, on a travaillé pour la remise de ces licences de pêche aux 200 propriétaires d’embarcations, après identification de chaque pirogue», a indiqué Aziz Ly. Et signale que chaque pirogue dispose d’une plaque d’immatriculation, permettant d’identifier les ayants droit. L’innovation cette fois-ci, est que le pêcheur signe obligatoirement la fiche d’engagement, pour disposer de sa licence de pêche, afin de le pousser au respect des engagements du protocole d’accord signé. Sur ce, le chef du service régional des pêches rappelle que pour cette année, le protocole de 2018, signé le 2 juillet 2018, est arrivé à terme. Depuis lors, ajoute-t-il, chaque année, «l’État négocie un protocole avec la partie mauritanienne qui fixe les modalités d’application de cette convention». Et «la vraie formalisation est venue en 2001 avec la signature de la convention». Selon lui, avant même cette convention, les pêcheurs saint-louisiens avaient toujours pêché dans les eaux mauritaniennes. Il a aussi précisé que c’est pour cette raison que le ministre de la Pêche et de l’économie maritime s’était rendu en Mauritanie pour négocier la prolongation du protocole de 2018 et non pas pour la signature d’un nouveau protocole.