Par Ndiogou CISSÉ
La maladie de covid-19 et les mesures prises la concernant ont fait réagir des segments de la diaspora qui ruent dans les brancards. Après l’Italie où des émigrés malades de covid-19, ou qui sont en situation de détresse dans ce pays reçoivent 32.500 Cfa de l’aide de 12,5 milliards destinée à la diaspora, c’est autour des Sénégalais vivant au Maroc de se faire entendre.
En réponse à un communiqué des services consulaires du Sénégal qui ont annoncé l’acheminement de l’aide aux Sénégalais du Maroc et de la précision de l’ambassadeur du Sénégal au Maroc, confirmant à la télévision nationale que «379 Sénégalais ont effectivement reçu l’aide de l’Etat, dont 204 jeunes de la Médina vivant à Casablanca», le contraire a été affirmé par Mahawa Lam, représentant des Sénégalais du Maroc, qui déclare que «l’ambassadeur ayant soutenu que 394 personnes ont perçu des fonds du gouvernement sénégalais, cela n’est pas».
Selon Lam, «les marchands ambulants et autres travailleurs dans le besoin n’ont rien reçu». Mieux, il réclame une traçabilité des fonds destinés aux Sénégalais vivants au Maroc pour que les concernés puissent savoir qui a reçu quoi et de qui.
La diaspora qui est directement touchée par certaines mesures, a commis des avocats qui ont saisi la Cour suprême pour le rapatriement des corps des Sénégalais décédés à l’étranger.
Dans la requête qu’ils ont déposée hier, devant la haute juridiction, le pool d’avocats renseigne qu’elle vise l’interdiction du gouvernement au rapatriement des dépouilles des victimes du covid-19. Des expressions comme : «Vive le Sénégal qui respecte la liberté de conscience et garantie également les libertés et les pratiques religieuses et culturelles de la diaspora tombée sur le champ du travail !», «sunu néew sunu réew, non à l’abandon» sont mentionnées à l’appui des arguments contre cette mesure. Toujours en ce qui concerne la diaspora, Me Doro Guèye, avocat à Toulouse est d’avis qu’en «ces temps de crise mondiale de la pandémie de covid-19, aggravée par des mesures de restriction de la mobilité des personnes au niveau internationale, la diaspora sénégalaise doit pleinement jouer son rôle dans le développement du Sénégal».
Il soutient qu’il «serait intéressant d’apporter une contribution et des idées en vue de trouver des solutions aux problèmes de la diaspora et du Sénégal». Selon Me Guèye. «la diaspora doit être une force vive pour influer sur les décisions qui la concernent et qui déterminent le développement futur du Sénégal». Il poursuit : «Il serait important de consulter la diaspora avant de prendre des décisions qui impactent son existence et son apport pour le Sénégal.»