Le Bureau de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (Apf) se réunit à Dakar depuis hier à l’invitation du Président de l’Assemblée nationale du Sénégal, vice-président de l’Apf. Des parlementaires et fonctionnaires représentant près de 17 pays de l’espace francophone prennent part à la rencontre.
Dans son allocution d’ouverture, le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, n’a pas manqué de revenir sur l’importance de cette rencontre. En effet, selon le chef des représentants de la nation, cette réunion du bureau de l’Assemblée parlementaire de la francophonie se tient «dans un contexte plein de défis, en particulier dans cette région Ouest africaine», souligne d’emblée M. Niasse.
Poursuivant, il a évoqué «les multiples convulsions politiques qui agitent certains pays membres, dans un environnement lourd de menaces sécuritaires». Dès lors, Moustapha Niasse a invité les parlementaires et des fonctionnaires représentant près de 17 pays de l’espace francophone, dont 6 présidents d’Assemblées (Belgique, Côte d’Ivoire, Gabon, Mali, Québec et Sénégal) de resserrer les rangs et redoubler d’efforts, pour préserver l’espace francophone des risques de déstabilisation.
Le thème central retenu pour le débat général est «l’enregistrement des enfants à l’état civil», une question d’actualité qui touche beaucoup de pays de l’espace francophone. Selon M. Niasse, «des questions prioritaires interpellent l’espace, aux plans politique, sécuritaire, économique et social». Dans son discours, le président de l’Assemblée nationale du Sénégal a notamment insisté sur l’aspect sécuritaire. Car, regrette-t-il, «la région du Sahel fait encore face à de nombreuses défis que posent les actes terroristes récurrents qui portent gravement atteinte à la paix et à la sécurité dans une large partie de l’Afrique de l’ouest et centrale».
À en croire Moustapha Niasse, «les attaques massives et meurtrières dont ont été victimes de nombreux civils et militaires dans la région ces derniers mois, nous interpellent sur la gravité du fléau du terrorisme et exige, de la part de l’Assemblée parlementaire de la francophonie, une plus grande mobilisation et une ferme détermination à faire face».
Pour rappel, cette réunion a été co-présidée par le président de l’Apf, son Excellence Monsieur Amadou Soumahoro, président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. M. Soumahoro est d’avis que : «pour lutter efficacement contre le terrorisme, il est nécessaire de conforter la souveraineté de nos États et de renforcer la démocratie dans nos pays».
Le président de l’Assemblée parlementaire de la francophonie qui se veut clair, avertit : «Si nous ne réussirons pas à lutter contre le spectre grandissant du terrorisme, notre jeunesse risque de subir l’oppression et la dictature des groupes armés ou terroristes, sans oublier le spectre de l’immigration irrégulière». Auparavant, Amadou Soumahoro a d’abord insisté sur l’importance de moderniser les statuts de cette institution dans un contexte marqué par une remise en cause de certaines institutions internationales. «Dans ce monde où certaines institutions internationales sont souvent malmenées ou remises en cause dans leur mode de fonctionnement, nous devons travailler à la modernisation des statuts de notre institution», a rappelé le président du bureau de l’Assemblée parlementaire de la francophonie.
Par ailleurs, «la problématique de l’état civil en Afrique va figurer dans l’agenda et faire l’objet d’une attention particulière, eu égard à l’ampleur des populations concernées», renseigne son homologue Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale du Sénégal et vice-président de l’Apf.