Elections générales en République Démocratique du Congo dimanche prochain 23 décembre 2018.
Une alternance démocratique au Sommet de l’Etat en vue.
En décidant de respecter la constitution de son pays , le Président Joseph Kabila Kabange
a ouvert une voie à sa succéssion en République démocratique du Congo contrairement à plusieurs de ses pairs d’Afrique centrale qui ont modifié leurs constitutions pour briguer un troisiéme mandat. Il est vrai que les multiples manifestations de l’opposition et de la société civile congolaise et les préssions internationales pour un départ du Président Kabila ont obligé ce dernier d’accepter de quitter le pouvoir à la fin de son second mandat.
Nombreux sont les démocrates africains et défenseurs des droits de l’homme et des libertés en Afrique qui ont fait le déplacement pour venir soutenir le processus démocratique en cours. En effet, des milliers d’observateurs nationaux et internationaux sont déjà sur place pour couvrir les élections présidentielle, législatives et provinciales de dimanche prochain dans cet immense territoire.
Ici, nous sommes impressionnés par la passion politique des Congolais , les bains de foule lors des meetings politiques des principaux candidats aux trois élections qui se déroulement le même jour et surtout les immenses affiches des candidats partout et qui ne sont pas déchirées.
L’enjeu principal reste l’élection présidentielle et le retard constaté dans l’acheminement du matériel électoral dans les régions les plus reculées du pays .
Trois(3) leaders politiques restent les grands favoris de cette élection présidentielle à un seul tour.
Il sont: Emmanuel Ramazani Shadary, candidat du Front Commun pour le Congo(FCC), appelé ici le dauphin présumé du Président Kabila et qui fût son Ministre de l’intérieur,
Martin Fayulu Madidi , leader de la coalition Lamuka(soutenu par Jean Pierre Bemba et Moïse Katumbi) et qui fût à la tête des marches de l’opposition congolaise,
et Félix Tshisekédi, leader de la coalition CACH, fils du leader historique Eienne Tshisekédi de l’UPDS, et soutenu par Vital Kamerhe.
Personne n’a appelé au boycott des éléctions et les Congolais se sentent libérés et sont déterminés à se rendre aux urnes.
Des débats contradictoires sont organisés par les radios et chaînes de télévision privées et la presse privée donne la parole aux citoyens. Les meetings des candidats draînent des marées humaines. Il est vrai que des incidents se sont mutipliés la semaine derniére ayant entraîné la perte de vies humaines. La CENI chargée de l’organisation technique et matérielle nous promet des élections libres, transparentes et crédibles et surtout apaisées même si certains dirigeants de l’opposition on dréssé déja un lit de contestation.
Plusieurs églises ont adréssé des messages de paix et d’amour en faveur d’élections apaisées et elles souhaitent aussi vivre un évenement historique avec cette passation du pouvoir entre un président sortant et un président élu.
Le sentiment général, c’est que le peuple congolais ne veut plus vivre en guerre, avec ses interminables conflits armés et des rébellions qui perdurent surtout à l’est du pays.
Ambassadeur Falilou Diallo depuis Kinshasa.
-Président du Groupe des Observateurs africains.
-Vice Président de l’Observatoire Panafricain de la Démocratie((OPAD)
-Ancien Ministre conseiller chargé des questions et des affaires africaines à la Présidence de la République du Sénégal.