L’Arabie saoudite a exécuté mercredi un ressortissant américain reconnu coupable d’avoir torturé et tué son père égyptien, a indiqué l’agence de presse officielle saoudienne SPA.
“Bishoy Sharif Naji Naseef, de nationalité américaine, a été exécuté dans la région de Ryad”, a ajouté l’agence en citant un communiqué du ministère de l’Intérieur du royaume saoudien, l’un des pays qui a le plus recours à la peine capitale dans le monde.
Un tribunal saoudien a conclu que Bishoy Sharif Naji Naseef, dont l’âge n’a pas été précisé, avait battu, torturé et étranglé son père égyptien et avait mutilé son corps, selon la même source. Il a également consommé de la drogue et tenté de tuer une autre personne.
Le mode d’exécution n’a pas été précisé, mais la décapitation est souvent utilisée lors de l’application de la peine de mort.
A Washington, le porte-parole du département d’Etat, Vedant Patel, a déclaré à la presse: “nous sommes au courant des informations (sur l’exécution) et surveillons la situation mais nous n’avons pas de détails”.
Il a ajouté qu’un responsable du consulat américain avait rendu visite à Bishoy Sharif Naji Naseef pour la dernière fois en juillet.
Plus de 1.000 condamnés à mort ont été exécutés depuis l’arrivée au pouvoir en 2015 du roi Salmane et de son fils Mohammed, dirigeant de facto du royaume, selon un bilan de l’organisation britannique Reprieve et de l’ESOHR (European Saudi Organization for Human Rights) publié en début d’année.
L’Arabie saoudite a exécuté 91 condamnés à mort depuis le début de l’année, selon un décompte de l’AFP basé sur les annonces officielles.
En 2022, 147 personnes avaient été exécutées, soit plus du double de l’année précédente. Parmi celles-ci, 81 condamnées pour terrorisme avaient été exécutées le même jour, suscitant un tollé international.
L’Arabie saoudite est régulièrement pointée du doigt par les ONG internationales qui l’accusent de violer les droits humains.