Réuni mercredi 5 avril en urgence, le Conseil de sécurité de l’ONU a repoussé son vote. Le temps pour les Occidentaux de négocier avec la Russie après l’attaque chimique présumée en Syrie. Ce texte présenté par Washington, Paris et Londres pourrait cependant être voté dès jeudi, selon des diplomates à l’ONU.
Moscou avait jugé « inacceptable » en l’état le projet de résolution condamnant cette attaque mardi contre la ville syrienne de Khan Cheikhoun (86 morts, dont 30 enfants et 20 femmes, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme). Une nouvelle illustration des divisions entre Occidentaux et Moscou sur le dossier syrien.
Vers un vote rapide ?
L’ambassadeur britannique à l’ONU Matthew Rycroft a indiqué à la presse que « les négociations continu(aient) avec (leurs) collègues au Conseil de sécurité » et qu’il « ne prévoyai(t) pas qu’elles se concluraient aujourd’hui » mercredi. Son homologue français François Delattre a précisé que les négociations se déroulaient dans « un bon état d’esprit » et a dit « espérer » un vote « le plus tôt possible », peut-être dès jeudi. Mais d’autres diplomates paraissaient plus pessimistes, tablant sur un nouveau veto russe.
Lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche, le président américain Donald Trump a affirmé que cette attaque chimique présumée dans le nord-ouest de la Syrie avait changé son regard vis-à-vis de son homologue syrien Bachar el-Assad, menaçant de passer à l’action face à ce qu’il a qualifié d’« affront à l’humanité ».
La mise en garde américaine
Sa représentante à l’ONU, l’ambassadrice américaine Nikki Haley, avait prévenu auparavant que les États-Unis prendraient des mesures unilatérales en Syrie si l’ONU ne parvenait pas à répondre de manière collective à l’attaque chimique présumée. Elle avait aussi fustigé la Russie pour n’avoir pas su tempérer son allié syrien.
Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson a demandé à la Russie de « bien réfléchir » à son soutien au régime syrien, au lendemain d’une attaque chimique présumée qui a provoqué une indignation internationale et des menaces de Donald Trump. « Nous estimons qu’il est temps que les Russes réfléchissent vraiment bien à la poursuite de leur soutien au régime Assad », a mis en garde le chef de la diplomatie américaine dans un très rare commentaire devant la presse au département d’État. Il a ajouté qu’« il n’y avait aucun doute dans (son) esprit » : « Le régime syrien sous la gouverne de Bachar el-Assad est responsable de cette attaque atroce. »
Regardez la position russe sur l’attaque chimique :
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