Dans une déclaration rendue publique, le syndicat des journalistes du Cameroun (SNJC) informe avoir appris hier dimanche 22 Janvier 2023 avec consternation, après plusieurs jours où il avait été porté disparu, que le corps de Martinez ZOGO, animateur à la radio Amplitude Fm à Yaoundé, animateur de l’émission « Embouteillages », a été découvert sans vie et mutilé à Ebogo 3 par Soa, dans la périphérie proche de Yaoundé (Cameroun).
Ce qui porte à quatre le nombre de journalistes enlevés et tués dans ce pays ces derniers mois.
« Après Jules KOUM KOUM, Bibi NGOTA, Samuel WAZIZI, etc., l’espace médiatique camerounais vient encore de perdre l’un de ses sociétaires, victime de la haine et de la barbarie humaine. Au-delà de ce confrère, nous sommes tous désormais vulnérables. Où sont la Liberté de Presse, la liberté d’opinion et la liberté d’expression au Cameroun quand exercer dans un média fait encourir désormais un risque mortel ? Une limite de trop a été franchie. C’est inacceptable ! » a regretté le SNJC.
Il dénonce cet assassinat odieux et ses conséquences qui restreignent encore plus la liberté et la sécurité dans notre pays ; indexe les hors la loi, qui usurpent la souveraineté du peuple au profit d’intérêts antipopulaires inavouables ; exhorte une fois encore l’administration publique à se sentir totalement comptable de la sécurité de la population et de son droit à la vie ; exhorte la communauté internationale à concourir au renforcement de la sécurité des hommes et femmes des médias au Cameroun et dans le monde ; se déclare solidaire de toute initiative engagée pour barrer le chemin à cet acte barbare et insensé qui présage des lendemains plus sombres pour notre pays, appelle la force publique à donner une réplique appropriée à cet assassinat en menant des enquêtes pour trouver et réprimer les coupables ; appelle les travailleurs de médias à se vêtir de noir mercredi 25 janvier 2023 pour porter le deuil et enfin appelle les travailleurs des médias à adhérer massivement au syndicat pour cultiver l’esprit grégaire au temps des malheurs.