La commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) et le groupe de la Banque mondiale ont tenu, hier à Dakar, un atelier régional de partage de connaissances sur la fiche d’évaluation de l’environnement des affaires de la Cedeao. Cet événement s’inscrit dans le cadre d’un projet quinquennal d’amélioration des conditions d’investissement de l’Afrique de l’ouest. Ledit projet financé par l’Union européenne a pour objectif d’aider la commission de la Cedeao et les États membres à réduire, voire éliminer au niveau national les barrières liées à la politique d’investissement et de l’environnement des affaires afin de promouvoir l’expansion transfrontalière des investissements dans la région. Il vise également à promouvoir des politiques et régimes d’incitation rationnalisées et transparentes au niveau national. Qu’il s’agisse de la Banque mondiale, de l’Union européenne, de l’Uemoa ou encore de l’État du Sénégal bénéficiaire, toutes les parties prenantes s’accordent à dire que ce projet vient à point nommé, en ce sens qu’il permet de renforcer la place du secteur privé qui constitue le moteur du développement économique et social. Organisation du groupe de la Banque mondiale, la Société financière internationale précise qu’il est adéquat de soutenir les efforts des pays en développement pour améliorer l’environnement des affaires et promouvoir une croissance et un développement économique et social inclusif. Ainsi, le projet a développé un outil d’évaluation de l’environnement des affaires pour permettre aux décideurs politiques des États membres d’identifier les défaillances légales, réglementaires et institutionnelles qui handicapent les opérateurs du secteur privé dans leurs environnements respectifs et de mettre en œuvre les réformes nécessaires pour corriger ces défaillances. Cet outil vient donc en soutien aux initiatives des gouvernements dans la région de la Cedeao qui, ces dernières années en particulier, sont porteuses de dynamisme dans la réforme du cadre juridique et institutionnel des affaires, notamment dans le cadre du programme Doing business du groupe de la Banque mondiale.
«Identifier les opportunités de réforme dans chaque pays»
Lancée dans six pays pilotes, à savoir la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Nigéria, le Sénégal et la Sierra Leone la fiche d’évaluation a contribué au renforcement du dialogue public privé dans ces pays et la mise en place de comités nationaux en charge du suivi de la mise en œuvre de cet outil. Elle permet notamment d’identifier les opportunités de réforme dans chaque pays, mais aussi et surtout de cibler les bonnes pratiques en matière de réformes à promouvoir à travers la région. Secrétaire général au ministère de l’Économie, du plan et de la coopération, Pierre Ndiaye, convient qu’à l’heure où les perspectives de croissance sont plus qu’optimistes pour l’Afrique, il est urgent que les États, notamment ceux membres de la Cedeao, saisissent les opportunités qui s’offrent à eux pour libérer le potentiel du secteur privé, renforcer les efforts en faveur du développement économique et social pour assurer une plus grande intégration de l’économie régionale et ensuite œuvrer à accroître la part du continent africain dans le marché mondial.
Pour cela, la Cedeao en tant que bloc régional a un rôle important à jouer en vue d’assurer une veille des politiques nationales et régionales relatives à l’investissement en vue de les améliorer grâce aux meilleures pratiques internationales. Ce qui devrait contribuer à rendre davantage compétitif le secteur privé de la région en lui permettant de contribuer davantage au développement économique et social de l’Afrique de l’ouest.