Le président russe Vladimir Poutine, dont le pays fait face à une rébellion du groupe paramilitaire Wagner, s’est entretenu samedi au téléphone avec ses homologues bélarusse et kazakh, alliés de Moscou, pour les informer de la situation.
Il s’agit des premiers contacts internationaux de M. Poutine depuis le début de cette rébellion lancée vendredi soir par le chef de Wagner, Evguéni Prigojine.
“Le président russe a appelé ce matin le président bélarusse” Alexandre Loukachenko, le plus proche allié de Moscou, pour l’informer “de la situation en Russie”, a indiqué l’agence de presse publique bélarusse Belta en citant le service de presse du dirigeant bélarusse.
Le maître du Kremlin s’est ensuite entretenu au téléphone avec son homologue kazakh Kassym-Jomart Tokaïev, dont le pays est également allié de Moscou notamment dans le cadre de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC), une alliance militaire menée par la Russie, a indiqué le service de presse de la présidence kazakhe dans un communiqué.
“Vladimir Poutine a informé (le président kazakh, ndlr) de la situation dans son pays” et l’a “remercié pour sa compréhension”, selon la même source.
Kassym-Jomart Tokaïev a déclaré, lors de cet entretien, que “les évènements en cours sont une affaire interne à la Russie”, en soulignant que “l’ordre constitutionnel et la primauté de la loi sont une condition indispensable pour maintenir l’ordre dans le pays”, a précisé la présidence kazakhe.
En janvier 2022, quand des émeutes ont éclaté au Kazakhstan, M. Tokaïev a appelé à la rescousse la Russie. Celle-ci a pris la tête d’un contingent de forces “de maintien de paix” dont l’arrivée a mis fin aux troubles qui ont failli précipiter la chute de M. Tokaïev. Ces émeutes s’étaient officiellement soldées par 238 morts en neuf jours.
AFP