Élections aux Comores : opposition absente, avantage au pouvoir en place

Dans l’archipel des Comores, les récentes élections législatives se sont déroulées dans un contexte favorable au parti au pouvoir, la Convention pour le Renouveau des Comores.

Le scrutin s’est tenu le dimanche 12 janvier, mais a été marqué par l’absence notable de l’opposition, qui boycotte le processus en raison de préoccupations concernant la transparence.

Les électeurs comoriens ont voté pour élire leurs représentants, bien que des retards de l’ouverture des bureaux aient été signalés, probablement dus aux conditions météorologiques défavorables. La commission électorale a donc prolongé les heures de vote.

Dans un geste symbolique, le président Azali Assoumani s’est exprimé après avoir voté dans sa ville natale, soulignant l’importance d’une opposition constructive, même si la majorité des partis d’opposition ont choisi de ne pas participer au scrutin.

Les contraintes logistiques ont ponctué le déroulement de l’élection. Dans la capitale Moroni, le manque de matériel de vote a conduit à des improvisations pour assurer la confidentialité. Malgré cela, certaines circonscriptions où les candidats du parti présidentiel se présentaient seuls ne laissaient aucun suspense quant à l’issue des résultats.

Les tensions politiques restent palpables, comme en témoigne l’ex-ministre de l’Intérieur, Daoud Abdallah Mohamed, qui a accusé le gouvernement de vouloir manipuler le processus électoral. Cependant, ces allégations de fraude ont été rejetées par les autorités locales.

Au sein du paysage politique, la figure de Nour el-Fath Azali, fils du président, a été particulièrement médiatisée lors de cette élection. Déjà un acteur influent dans le gouvernement de son père, sa candidature a attiré l’attention et animé la campagne électorale.

Suite à ces élections, les résultats finaux seront annoncés dans les jours à venir, alors que les Comores continuent de naviguer dans un climat politique complexe, avec des perspectives de continuité du pouvoir sous la présidence d’Azali Assoumani, au pouvoir depuis plusieurs mandats avec une forte mainmise sur l’archipel.