MOUSSA MBAYE, SECRÉTAIRE EXÉCUTIF ENDA TIERS-MONDE
«Le Sénégal a un devoir de mémoire envers Jacques Bugnicourt»
Le mardi dernier, Enda/Tiers-monde a rendu un vibrant hommage à son premier secrétaire exécutif, Jacques Bugnicourt. Une occasion pour l’actuel secrétaire de cette organisation de faire savoir que le Sénégal a un devoir de mémoire envers cet homme qu’il a salué pour son «humanisme intégral».
Enda/Tiers-monde a rendu un hommage à Jacques Bugnicourt. Une cérémonie à laquelle a pris part un public attentif. Les témoignages plus chaleureux les uns des autres ne manquaient pas en ce 17e anniversaire, organisé par ladite structure. Selon Moussa Mbaye, le Sénégal a un devoir de mémoire envers Jacques Bugnicourt. Les raisons : «Du fait qu’il a consacré toute sa vie au pays et à ses populations les plus humbles», a-t-il déclaré. «Nous avons pensé rendre un devoir de mémoire à Jacques Bugnicourt, parce que c’est quelqu’un qui portait un grand niveau élevé d’humanisme et qui a dédié sa vie à notre pays, à nos populations, les groupes les plus humbles, pour montrer que c’est tous ensemble que nous devons rendre la société conviviale», a-t-il souligné lors de la cérémonie d’hommage à la mémoire de Jacques Bugnicourt, décédé le 16 avril 2002.
Pour Moussa Mbaye, le premier secrétaire exécutif d’Enda/Tiers-monde ce dernier est «un homme d’un humanisme intégral» car, en fondant et en dirigeant cette structure pendant 30 ans, il a jeté les bases d’une organisation, d’une structure qui porte un apport universel». Il a rappelé qu’«Enda est la seule organisation qui est née dans un pays en développement et qui a apporté quelque chose à tous les continents».
Selon le secrétaire exécutif du réseau international d’Enda Tiers-monde, une organisation basée au Sénégal mais implantée aussi ailleurs en Afrique et Asie, «Jacques Bugnicourt avait tous les diplômes, toutes les connaissances pour occuper n’importe quelle activité dans ce monde». Mais, selon lui, «il a décidé de venir appuyer un jeune État indépendant, le Sénégal, d’accompagner les personnes les plus vulnérables de nos sociétés».
Pour sa part, Mariam Sow, présidente d’Enda, a rappelé ses débuts avec Jacques. Elle a souligné la noblesse de celui-ci et a demandé à la jeunesse de se renseigner sur lui, afin d’en faire un modèle. Le fondateur d’Enda/Jeunesse action, Fabrizio Terenzio, a souligné l’engagement de Jacques Bugnicourt. De son vivant, témoigne El Hadj Ndiaye, Jacques a toujours porté en bandoulière un message d’unité. «Il n’est certes plus avec nous, mais sa lutte continue», renchérit Moussa Mbaye.