Après neuf mois de tergiversation, l’administration de Donald Trump s’est résolue à nommer, le 5 septembre, Donald Yamamoto au poste de chef par intérim du Bureau des affaires africaines du Département d’État. Bon connaisseur de l’Afrique, il est très sensible aux questions de défense, qui devraient rester la préoccupation principale des États-Unis sur le continent.
Fils d’un soldat de l’armée impériale japonaise, Donald Yukio Yamamoto est né à Seattle, dans l’extrême nord-ouest des États-Unis. Difficile de trouver plus éloigné de l’Afrique. Soixante-quatre ans et une très dense carrière de diplomate plus tard, il a pourtant été officiellement nommé, pour un an, à la tête du Bureau des affaires africaines du département d’État. Autrement dit, il est le nouveau « Monsieur Afrique » de Donald Trump.
Cette nomination est toutefois le symptôme des blocages de Washington et du désintérêt du locataire de la Maison Blanche pour l’Afrique. Yamamoto n’est en effet nommé à ce poste que par intérim. Mais il devenait urgent de le pourvoir : en neuf mois, l’administration Trump n’a en effet pas réussi à se mettre d’accord sur la personnalité qui occupera définitivement ces fonctions.
L’échec de Pham
Un temps pressenti, le chercheur J. Peter Pham s’est heurté à l’hostilité du sénateur républicain James Inhofe, qui lui reprocherait notamment une position pro-marocaine dans le dossier du Sahara occidental, selon le magazine américain Foreign Policy. Pham s’était par ailleurs fait remarquer à Kinshasa pour avoir défendu, en 2012, l’éclatement de la RD Congo en plusieurs États qui seraient plus facilement gérables – autrement dit, le scénario de la « balkanisation » tant redouté par les Congolais. « Pham a évolué sur cette question, nuance toutefois Kikaya bin Karubi, le conseiller diplomatique du président Joseph Kabila. Aujourd’hui, il est plutôt partisan du fédéralisme ».
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