Très tôt ce matin, les 60 000 pèlerins privilégiés sont arrivés à Arafat avant d’enchainer vers la mosquée Masjid Al Namirah pour écouter le sermon à propos du Hajj. Masques bien serrés et couvrant la moitié du visage, ils ont effectué le rituel, escaladant le mont Arafat, également appelé Jabal Ar Rahma (montagne de la miséricorde).
C’est une colline de granite située à une vingtaine de kilomètres à l’est de La Mecque ; elle atteint environ 70 mètres de hauteur. C’est l’endroit où le prophète Mouhammad (PSL) a donné son sermon d’adieu aux fidèles musulmans qui l’avaient accompagné pour le pèlerinage, à la fin de sa vie.
Cette fois, le décor y est totalement différent aux précédentes éditions. Pour la deuxième année consécutive, le pèlerinage à La Mecque se déroule dans des conditions de restrictions dues à la pandémie de Covid 19. Ainsi, comme en 2020, le pèlerinage à La Mecque est impossible pour la Ummah islamique en dehors des musulmans de nationalité saoudienne ou résidant en Arabie Saoudite.
Cette année, seules 60 000 personnes ont été autorisées à effectuer ce pilier de l’Islam, suite à une décision des autorités saoudiennes : « L’accomplissement des rites du Hajj cette année sera limité aux groupes d’âge de 18 à 65 ans qui ont reçu le vaccin, selon les réglementations en vigueur dans le Royaume (immunisé, immunisé par une dose depuis 14 jours, ou le guéris immunisé) », annonçait le communiqué du gouvernement.